Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 14:55
Le week-end des 16 et 17 mai dernier avait lieu le Salon de la Revue du Vin de France, à Paris. Le lieu d'exposition était le palais Brongniart, place de la Bourse.

Bonne organisation, et surtout, énormément de monde, très diversifié, du simple amateur au grand professionnel. Evidemment, toute l'équipe de la revue était présente : Denis Saverot, Philippe Maurange, etc. Toujours intéressant de voir en vrai les visages que l'on voit habituellement en photos. Il y avait également Olivier Poussier, attendu avec impatience et anxiété par les producteurs dont il devait déguster les dernières cuvées.

Je me suis également retrouvé à plusieurs reprises au même stand qu'Eric Riewer, très sympathique et plein d'humour.

Le salon lui-même se présentait de la façon suivante :
- Au rez-de-chaussée, l'Espace Qintessence, où se trouvaient les valeurs sûres, avec trois emplacements, dans la salle principale, dans la salle donnant sur la rue du Quatre-Septembre, et dans la petite salle du fond.
- Au premier étage, dans l'une des pièces, se trouvait l'Espace Découvertes et Jeunes Talents. Et à la corbeille, des vins italiens.

Au rez-de-chaussée, c'était l'occasion, pour le petit amateur que je suis, de déguster les grands vins qui me sont habituellement inaccessibles. Les grandes maisons de Bordeaux, Bourgogne et Champagne étaient là. Mais hélas, il a fallu faire un choix, en fonction de mes envies, de mon temps, de ma forme physique déclinant au fil de la journée, et de l'accessibilité de certains stands.

J'ai ainsi pu déguster les vins suivants :

- Château Doisy-Daene 2006. Hélas, tous les vins liquoreux que j'ai pu déguster venaient en fin de séance, à une période de saturation. Ce vin, fort bon au demeurant, m'a paru plus sucré, et moins frais en bouche que le 2002, que j'avais bu il y a 2 ans chez Sanderens.

- Château Langoa Barton 1997. La famille Barton avait décidé de faire goûter des vins plutôt anciens, dans des millésimes moins favorables. Au moins, on avait là des vins à pleine maturité, donc plus agréables que les tout derniers millésimes, forcément imbuvables avant quelques années. Ce Langoa 97 était très buvable, finement animal, et légèrement truffé.

- Château Léoville Barton 1999. Vin à la fois animal et floral, légèrement épicé, ses arômes sont très présents, très nets et très droits. La bouche est très fraiche, avec des tanins très fins.

- Maison Chapoutier : mon grand regret, à chaque fois que je suis passé, le stand était rendu inaccessible par son succès. Je réserve donc les Hermitage pour 2010.

- Château de Beaucastel blanc 2007. Au stand de la famille Perrin, beaucoup de bouteilles et beaucoup de monde. Le service était fait par un jeune homme fort sympathique, à l'accent du sud, qui finissait par tutoyer tout le monde au bout de 2 minutes. Quant au vin, il est encore un peu fermé, avec toutefois des arômes de miel, de fleurs, de garrigue, qui se développent à l'aération. Mais il faut encore du temps.

- Cloudy Bay 2008. Avec d'autres vins du nouveau monde, il était présenté par la maison South World Wines, qui dispose aussi d'une boutique à l'enseigne Comptoir des Andes, 19 rue Delambre, dans le 14ème arrondissement de Paris. Au salon, je n'ai goûté que le Cloudy Bay, vin emblématique de Nouvelle-Zélande. Enfin je dirais, depuis le temps que j'en entends parler. Très bonne surprise : c'est un vin superbe, avec beaucoup d'élégance et de vivacité, une bonne complexité, les arômes végétaux n'étant pas écrasés par les arômes ronds et exotiques que l'on peut retrouver dans de nombreux vins blancs du "Nouveau Monde". Pas beaucoup de personnalité certes, mais c'est tout de même un très beau vin.

- Champagne Mailly Grand Cru. J'ai dégusté quasiment toute la gamme présente sur le stand, en compagnie de la très sympathique attachée de presse de la maison. Hélas, juste après des grands rouges un peu fort, et en fin de salon, c'était un peu difficile. C'est toutefois une très belle gamme, avec des champagne alliant finesse et présence, pouvant très bien être servis au cours d'un repas.

- Château Henri Bonneau. Je souhaitais découvrir les vins de de domaine depuis quelque temps, et je n'ai pas été déçu.

* Quintessence. Palette blanc 2008. Un nez très garrigue, herbacé et floral.
* Palette rosé 2008. Finalement, je me suis laissé tenté par le rosé, sur lequel je comptais faire l'impasse. Egalement très bon, loin des rosés de Provence habituel, un peu animal au départ, très aromatique et gras.
* Palette rouge 2006 (grenache-mourvèdre-vieux carignan). Un nez très épicé et très structuré, avec une grande longueur en bouche.
* Quintessence. Palette rouge 2007. Vin à la fois fort et fin, sa bouche présente beaucoup de chaleur, et un goût de garrigue, d'herbes, d'épices.

- Château Climens 2006. Très fin, mais je saturais vraiment. Il faudrait consacrer une séance à ce type de vins.

- Casa Lapostolle. Clos Apalta 2006 rouge. Enfin, un grand vin chilien à déguster. Très fin, très agréable, surtout très buvable, mais en même temps très classique, sans surprise. Cela vaut-il 70 € ?

- Champagne Fleury. L'un des pionniers de la biodynamie, présenté par l'attachée de presse de Mailly Grand Cru, pendant la pause de Morgane Fleury.

* Brut Prestige Fleur de l'Europe NM. Premier nez levuré et iodé. Bouche très présente et briochée.
* Rosé de saignée 2006. Assez fermé. Nécessite une longue aération.
* Brut millésimé 1995. Nez iodé et un peu plus brioché. La bouche est plus sucrée, très saline, mais finalement moins équilibrée que le suivant.
* Extra brut millésimé 1995. Egalement très iodé (arômes d'algue ?), également terreuse et animale, bouche très acide et saline.
Finalement, des Champagne surprenants pour moi, loin des goûts standard de citron et d'amande que l'on retrouve habituellement.

- Domaine Sankt Urbans-Hof Riesling Wiltinger Kabinett Feinherb 2007 (Moselle allemande). Nez crémeux, floral, de pamplemousse, avec une pointe de truffe. Bouche légèrement sucrée et plus exotique que chez Van Volxem.

- De la même maison, Riesling Ockfener Bockstein Spätlese 2007. Nez très souffré, comme une odeur de volcan, qui a besoin d'une très longue aération pour disparaître. La bouche est sucrée et briochée.

- Passopisciaro 2006 Sicile. C'est l'un de mes préférés lors de cette journée. Ce rouge sicilien est vraiment surprenant. Les vignes poussent en altitude, sur les pentes de l'Etna, et sont exposées au nord. Le nez présente des arômes fruités, de pruneaux, minéraux, de pétrole. C'est très étonnant. La bouche est à la fois fraiche et ronde.

- Luciano Sandrone, Barbera d'Alba 2006. Le nez est très fruité et très expressif, également épicé. La bouche, pas trop tanique, présente une acidité maîtrisée. Un excellent vin.

- Luciano Sandrone, Le Vigne Barolo 2002. Nez de pétrole et de pruneau, bouche très tannique mais avec une grande longueur.

- Chiesa Vecchia. Rencontre avec un producteur très sympathique de Vénétie.

* Bianco di Alonte, Veneto, blanc, 2008. Nez de jasmin, puis de miel ; la bouche est soyeuse, large, peu acide mais pas lourde pour autant.
* Il Pinot Grigio, Veneto, gris, 2008. Nez fin, de miel et de rose, d'ananas, légèrement crémeux à la fin. La bouche est très ananas.
* Rosso di Alonte, Colli Berici, rouge 2007. Encore fermé, il présente des arômes de chocolat. Les tanins sont doux.
* Grappoli di Carmenere, Veneto, rouge 2006. Nez agréablement fruité (cerise noire), également chocolaté et épicé. Les tanins sont ronds, la bouche est fraiche.

Ensuite, petite discussion avec le producteur de ces jolis vins, sur les vins modernes trop boisés. Il m'a dit, avec son accent italien : "moi, jé fais lé vin, jé fais pas la ménouiserie. Les vins modernes, ils doivent sentir la confitoure, lé beurre, lé pain grillé, et lé bois. On a l'impression dé manger lé pétit déjeuner, et la table avec !"
Partager cet article
Repost0

commentaires