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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 14:35

Finalement, à force de demander un nouveau tour de manège, je l'ai obtenu, me permettant de rouler 550 kilomètres dans une 325d, entre Dortmund et Paris. Il y a des missions plus désagréables.

 

Il s'agit ici d'une version Berline (que les Allemands appellent Limousine, alors qu'elle n'est ni de Berlin ni de Limoges, mais passons), en version restylée. L'intérieur est beau, tout cuir, alu brossé, sobre, toujours élégant. Sièges sport, volant M Sport, boîte automatique 6 rapports.

 

L'aller, en train, est interminable, le Thalys connaissant une avarie, nous obligeant à changer de train à Bruxelles Midi. Mon Dieu, que la traversée de la Belgique fut longue ! Le confort de la voiture n'en est donc que plus appréciable. Le moteur ronronne, son bruit est à la fois grave et doux (certains évoquent le tracteur, mais ce sont des citadins, ils ne savent pas de quoi ils parlent). Au ralenti, c'est à dire en ville et sur les échangeurs, on entend un très régulier bôbôbôbôm.

 

Peut-être à cause de la boîte automatique et du temps de latence du turbo, le moteur me semble plus "mou" que sur la 330 d, toutes choses égales par ailleurs. Il faut relativiser tout de même, ce que les autoroutes allemandes permettent très bien de faire. Sans que je m'en sois rendu compte, j'atteinds les 170, et relativise donc tout de suite la molesse.

 

Je comprends qu'il s'agit d'une voiture très stable, très confortable, très bien insonorisée, et que ce moteur, à 197 chevaux, est largement en dessous de ses capacités. Le compte-tour indique d'ailleurs un peu plus que 2000 tours/minute, chiffre difficilement dépassable, à croire que l'aiguille est bloquée, ou que ce moteur n'est pas programmé pour tourner.

 

Par contre, je doute que la Skoda Fabia et l'Opel Corsa, toutes deux d'anciens modèles, qui me doublent donnent la même sensation de confort, de sécurité et de sérénité à leurs occupants.

 

La voiture se conduit vraiment d'une main, voire de deux doigts. Quelle détente ! Il ne faut toutefois pas s'endormir, car les autoroutes allemandes ont la facheuse habitude d'alterner les limites à 100 km/h et les non limites. A chaque passage à 100 km/h, la qualité du freinage et la stabilité sont impressionnants.

 

Et au passage à l'illimité, la belle munichoise révèle sa vraie personnalité, confirmant que la Bavière n'est vraiment pas la Prusse, l'austérité apparente cachant un tempérament baroque. Cette belle bourgeoise à la beauté élégante et discrète dénoue son chignon, tombe la robe de soie, se révélant irrésistiblement féline. Bach devient Wagner.

 

Comme par le passé, le passage de la Belgique se passe beaucoup rapidement depuis l'Allemagne vers la France qu'en sens inverse. A peine le temps de voir que les panneaux sont en français que saperlipopette, le français devient réellement français, c'est à dire impoli, menaçant et suspicieux. Partout, les panneaux écrits par des comités de technocrates et de policiers nous rappellent qu'au delà du 130, on est considéré comme un criminel.

 

J'enclenche donc le régulateur de vitesse, et attends que çà se passe. L'autoroute est déserte, les paysages sont plats, l'ennui est partout. Finalement, la Ruhr, ce n'était pas si mal ! Heureusement, en France, on a les péages, qui permettent de casser la vitesse et de tester la puissance du moteur afin d'être le premier à 130 sur la file de droite (celle du milieu semblant réservée à ceux que leur moteur n'autorise pas à dépasser le 110, surtout en montée).

 

Grâce au GPS, précis et clair, je retrouve ma maison, plus reposé qu'avant d'en partir. Finalement, l'Allemagne est un pays à découvrir, et pas que pour la bière et les vins de Moselle.

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