Vu du ciel, le lac de Côme se présente comme un bonhomme courant vers l'ouest : une jambe en bas vers la gauche, une en bas à droite, et le corps, presque vertical, légèrement cabré, en haut. Quant aux bras, on ne les voit pas, on les imagine collés le long du corps.
Le lac est entouré de montagnes boisées. Vers le nord, en arrière plan, se superposent les premiers sommets enneigés des Alpes, d'une hauteur de presque 3 000 mètres. Le paysage mélange donc la chaleur de l'Italie, la profondeur des forêts, et l'élancement des montagnes enneigées. C'est un paysage entre lac de montagne et mer Méditerranée.
Cela dit, l'eau n'est jamais vraiment bleue. Sa dominante est le vert, mais selon la couleur du ciel, elle peut être vert de gris, voire gris bleu ou métallique et ce, même quand le ciel est d'un bleu profond, sans un nuage.
La partie sud (les jambes) sont évidemment les plus étroites. Les montagnes boisées y sont plus abruptes et donnent, à cet endroit, un aspect presque inquiétant. Les bruits y semblent toujours très proches : le cri d'un oiseau, le moteur d'un bateau, les rames d'une barque, le claquement des flotteurs d'un hydravion à l'atterrissage...
La partie nord (le corps) est plus large, et gagne de ce fait en majesté et en sérénité. C'est d'ailleurs là que l'on retrouve les plus belles villes, et la plupart des villas. C'est un mélange de rafinement et de langueur. Le temps semble s'être arrêté.
La route longeant le lac est étroite, les villes et villages sont à flanc de coteau, voire à flanc de montagne, leurs rues sont étroites et entrelacées.