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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 17:06

Quoi de plus banal que de dire que le temps passe vite ? Et pourtant, on se le dit tous les jours. Par exemple, aujourd'hui, quand je me rends compte que cela fait plus de 2 semaines que je n'ai pas écrit d'article dans ce blog. Que s'est-il passé pendant cette grosse quinzaine ?

 

Très simple : beaucoup de boulot, la fatigue liée au froid, la recherche d'un billet d'avion pour aller passe la Saint-Sylvestre au Japon, la préparation des fêtes, et la paresse, qui fait que l'on préfère, après dîner, se mettre devant une série nunuche (Celeb to Binbo Taro, avec la ravissante Aya Ueto), que devant la page administration du blog ou devant un livre de kanji.

 

Ah oui, j'allais oublier : finalement, j'ai trouvé mon billet pour le Japon. Vols direct ANA, 806 € TTC. Qui dit mieux ?

 

Une autre bonne nouvelle : l'audience du blog progresse. Chaque mois connait un record de visites, et surtout, de plus en plus de visites directes.

 

N'oublions pas non plus quelques découvertes en matière de vin. Par exemple, cet Auxey-Duresses, 2006, blanc, du domaine Vincent Creusefonds. Je ne vous dirai rien de ce producteur, car j'ai acheté quelques bouteilles par l'intermédiaire d'un ami d'ami bourguignon. J'ai essayé, car qui ne tente rien n'a rien.

 

Creusefonds-Auxey-Duresses-blanc-2006.jpg

 

Pour ce blanc, en tout cas, c'était réussi. Un premier nez vanillé, évoluant vers l'amande et le miel, avec une finesse certaine, pour finir sur le caramel. Quant à la bouche, elle est grasse, très grasse, mais sans lourdeur. Non pas le gras de l'huile de friture bas de gamme, mais à l'inverse, celui enveloppant d'une huile d'olive de grande qualité. Ce gras enveloppant agréablement la langue est accompagné d'un goût de beurre, de crème, de fleurs, de cailloux chauffés, avec cependant de la fraicheur et une très bonne longueur.

 

Une très bonne surprise que ce vin, et comme m'ont dit mes proches Bourguignons : si c'est pas gras, c'est pas de l'Auxey-Duresses.

 

Creusefonds-Auxey-Duresses-blanc-2006-copie-1.jpg

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 21:10

Il existe, parmi la vaste diversité de caractères qui constituent la richesse du genre humain, un type de personnes, qui s'accomodent de tout, qui s'habituent à tout, qui s'adaptent à tout. On peut les qualifier positivement de personnes faciles à vivre, ou négativement de je m'en foutistes.

 

A l'inverse, il existe des personnes, dont je fais hélas partie, qui ont besoin d'avoir leurs petites habitudes. On les appelle les maniaques. Parfois, il est indispensable d'abandonner une habitude. Dans ce cas, certains maniaques tombent malades, d'autres, moins atteints, s'empressent d'inventer une nouvelle habitude pour remplacer la précédente. Si cela peut vous rassurer, je fais partie de la seconde catégorie. Vous vous en fichez peut-être, mais moi, çà me rassure.

 

C'est ainsi que j'ai l'habitude d'entamer mes articles par une longue introduction qui n'a apparemment rien à voir avec le sujet. Et pourtant si, vous allez le voir, comme d'habitude, je vais retomber sur mes pattes.

 

Le maniaque que je suis a une cave à vin bien rangée, avec des casiers pleins de bouteilles couchées dans un ordre bien déterminé. Afin de gérer sa cave au plus juste, le maniaque que je suis a un livre de cave, en réalité un vulgaire fichier Excel où chaque vin est répertorié selon ses principales caractéristiques.

 

Dans les casiers, les vins sont classés par régions viticoles, et sur le tableau, il exite une colonne "Région". Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, puisque finalement, il suffit de ranger, physiquement et informatiquement, chaque vin selon sa région de production.

 

Seulement, il existe en France une appellation qui me pose problème, et dont je possède quelques vins d'un excellent domaine, le Château d'Or et de Gueule.

 

J'ouvre ma carte des vins de France des éditions Benoit, et après avoir lu que Costières de Nîmes était une appellaiton du Languedoc située entre la Clairette de Bellegarde et le Muscat de Lunel, je tape "LANGUEDOC" sur mon fichier informatique, et descends à ma cave ranger les bouteilles concernées entre le Jura et la Loire.

 

Remonté chez moi, je décide de vérifier ce que le guide HACHETTE dit de ce vin. Horreur, il est classé dans le chapitre consacré au Rhône ! Partant du principe absolu que c'est le dernier à avoir parlé qui a raison, j'ouvre mon fichier, y tape "RHÔNE", et redescens à la cave afin de remettre au plus vite les choses à leur place, c'est à dire entre Provence et Roussillon.

 

Une fois remonté à nouveau, je décide de parfaire mes connaissances en matière d'appellation, en ouvrant le Dictionnaire des Vins de France, édité également chez HACHETTE. Les Costières de Nîmes y sont classés en Languedoc ! Que faire ? Remodifier mon fichier ? Redescendre à la cave ?

 

Avant de prendre la moindre décision précipitée, je consulte le site internet du Château d'Or et de Gueule. Eux doivent tout de même bien savoir où ils habitent. En première page apparaît un logo indiquant : "Vallée du Rhône, terroirs d'accueil". J'ai bien fait de ne rien changer. Je m'endors rassuré.

 

Au dernier Salon des Vignerons Indépendants, en discutant avec monsieur de Puymorin, je jette un discret coup d'oeil sur le panneau surplombant le stand. Il indique bien "Vallée du Rhône". Il n'y a donc plus aucun doute.

 

De retour à la maison, tout plein de sérénité et d'assurance, j'enregistre les Cimel, les Trassegum, les Qu'es Aquo, dans la catégorie "RHÔNE". Arrive la Syrah de Charlotte, en "VIN DE PAYS D'OC" !!! J'inscris quoi dans la case "Région" ? Serait-il possible que sur un même domaine, selon l'année ou la parcelle, le raisin soit tantôt du Languedoc, tantôt du Rhône ? Est-ce possible que sur son domaine du Rhône, un producteur du Rhône produise du Languedoc ?

 

Me voilà donc avec un vin du Rhône en appellation Languedoc. Pour un maniaque, c'est vraiment dur à vivre. Que faire ? Aller consulter un psy ? Tout boire au plus vitre pour régler le problème ? La seconde solution est évidemment la meilleure. Il faut juste que je me souvienne dans quelle partie du casier ces bouteilles sont rangées.

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 21:37

Mélangez 200 grammes de farine et 100 grammes de sucre ; ajoutez au mélange 2 jaunes d'oeuf et 100 grammes de beurre en morceaux. Pour le beurre, je prends toujours du demi-sel, çà donne du goût. Quant aux oeufs, les 2 jaunes étaient doubles : des jumeaux. Et les 4 autres oeufs de la boîte étaient jumeaux : une boîte de jumeaux, 12 à la demie-douzaine !

Bref : pétrissez tout çà, ajoutez au besoin un peu d'eau, faites une boule, et vous avez une pâte sablée. Laissez-là reposer au moins une heure, et pas au frigo, sinon elle va devenir dure et il faudra attendre qu'elle réchauffe pour l'étaler dans le moule (c'est du vécu, je fais partager mon expérience).

Finalement, une fois la pâte étalée dans le moule, ajoutez les mirabelles ramenées de chez madame Mauler en Alsace, ajoutez un peu de menthe sur le dessus, faites cuire au four le temps qu'il faut.

Et voilà, tout simplement, une tarte aux mirabelles. Je ne sais pas si c'est à cause des doubles jaunes, mais sans vouloir me vanter, la tarte était succulente.

 

Nous avons donc ouvert une bouteille de la Réserve du Château La Rame, Sainte-Croix du Mont de 2001, appellation située face à Sauternes. Malgré tout, la couleur de ce vin était beaucoup plus foncée que les Sauternes du même millésime que j'ai dans ma cave.

 

Au nez, on a de l'abricot, de l'amande, de l'orange, des fruits confits. La bouche n'est pas lourde, avec un goût de gâteau, et de l'abricot. L'impression sucrée est un peu trop prononcée à mon goût (entendez qu'il y a un petit manque d'acidité), mais elle passe très bien avec la délicieuse tarte mentionnée ci-dessus.

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 21:53

On a beaucoup lu, vu, entendu sur le sujet des camps de concentration nazis. Mais en ce qui me concerne, jamais de cette façon. Si c'est un homme n'est pas un livre d'historien, il ne décrit pas l'ensemble des mécanismes, mais témoigne de ce que l'auteur a réellement vécu.

 

Il décrit le quotidien des ces hommes réduits à l'état de bêtes, auxquels un système pervers et sadique cherche à enlever jusqu'à la plus infime trace d'humanité.

 

Primo Levi décrit le quotidien de l'horreur, sans s'apitoyer sur son sort, de la façon la plus simple possible. C'est aussi une réflexion sur notre humanité et ce dont nous sommes capables lorsque nous ne sommes presque plus rien.

 

Un style clair, un réalisme sans emphase, sans pathos et sans haine, une extrême lucidité et une réflexion juste donnent à ce livre une force incroyable.

 

A lire et garder à porter de la main.

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 16:32

Le Japon semble être devenu à la mode. Beau numéro de novembre de cette revue de design et d'architecture, qui passe en revue les dernières tendances provenant du Japon.

 

Les textes sont intéressants, sortant des clichés habituels, allant au contact de l'esprit esthétique du pays, sans jugement de valeur. Il donne aussi la parole à des Français passionnés du Japon, à des créateurs dont l'oeuvre s'inspire de cette culture japonaise si fascinante.

 

En ouvrant les pages, on se croirait presque submergé par l'ambiance si déroutante de Tôkyô. Bonne lecture, bon voyage !

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 15:05

Voilà voilà, c'était ma dernière bouteille de ce vin. Nous l'avons tous apprécié, une nouvelle fois. Il a été vite bu, hélas, car meilleur c'est, plus çà part vite.

 

Dans deux semaines a lieu le Salon des Vignerons Indépendants à Paris, et le Château d'Or et de Gueule va y être.

 

Madame de Puymorin, gardez-nous une place, car vous pouvez êre sûre que nous ferons honneur à votre stand. Vous le méritez vraiment.

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 18:07

Le Domaine Le Fort, de Montréal de l'Aude (Languedoc) produit une large gamme de vins de cépages et d'A.O.C. Malepère, à des prix très doux. Il produit également cette cuvée confidentielle, en vin de table. Elle est élaborée à partir d'un assemblage de cépages locaux, dont les raisins sont passerillés, et les moûts partiellement fermentés. Cela donne un vin sucré, présenté dans une jolie bouteille de 50 cl tout en longueur.

 

Justement, l'hiver approchant, on sent que l'on a besoin de faire le plein dénergie et de calories. On a envie de sucre et de gros gateaux, de ces choses qui nous enveloppent l'estomac de leur douce onctuosité. Ce vin est parfait pour cela.

 

Les arômes sont nombreux : noix, orange amère confite, pruneau, caramel, cerise. Ce sont des odeurs douces, agréables, peu agressives et réconfortantes.

 

La bouche est évidemment sucrée, peu acide, avec une longueur relativement faible, mais elle n'est pas pâteuse et possède une belle amertume.

 

En grand gastronome que je suis, je l'ai accompagné d'une crème brûlée à la vanille de chez Picard Surgelés ; plaisir facile mais bon.

 

Vous l'aurez compris, ce n'est pas un grand vin, il n'en a pas la prétention, mais il est très bien fait et procure un franc plaisir ; c'est ce qu'on lui demande et il remplit très bien son rôle. C'est un vin à siroter tranquillement, au coin du feu. Aurélia de Bu sur le Web le classerait assurément dans les vins de détente.

 

Le prix est de 15 €, le producteur a un stand au Salon des Vignerons Indépendants. Attention, le stock est faible, il est donc fortement recommandé d'en réserver avant le salon.

 

Explications et présentation sur le site internet du domaine

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 14:55

C'était le dernier millésime avant passage en appellation Beaumes de Venise (l'appellation précédente était Côtes du Rhône Village -Baumes de Venise).

La productrice m'avait dit que ce millésime serait beau, qu'ils avaient ramassé de très beaux raisins. Cela dit, c'est un discours que l'on entend presque tous les ans, sauf exceptions, comme 2002, "année difficile" en Rhône sud.

 

Toujours est-il que l'on a là un beau vin : des arômes finement épicés, du chocolat, de la pivoine. Une bouche à la fois florale et sur le caramel, soyeuse, ronde et nette à la fois.

L'ensemble est frais, avec de la matière, et une chaleur douce.

Difficile de ne pas terminer la bouteille dans la foulée.

 

Finalement, c'est ce que j'aurais dû faire, car le lendemain, le vin, sans être mauvais, avait perdu de sa personnalité. Donc à boire absolument, mais d'un coup

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 20:36

Après un chablis 2000 du domaine de Pisseloup, j'ai testé ma cave et la capacité de conservation des "petits" vins avec ce rouge de 10 ans de mon ami Stéphane Heurlier.

 

Autant le dire tout de suite, j'ai eu une bonne et une mauvaise nouvelles.

 

Je commence bien entendu par la mauvaise : le vin était légèrement bouchonné ! Eh oui, c'est la première fois que çà m'arrive avec ce producteur, depuis 15 ans que je me fournis chez lui. J'ai déjà gouté des vins beaucoup plus chers et réputés, hélas imbuvables à cause d'un bouchon plus que défaillant. Avec les châteaux La Bretonnière et Tour de Guiet, c'est la première fois, et encore, cela ne rendait pas le vin imbuvable.

 

Cela n'empêchait pas en tout cas - et c'est là la bonne nouvelle - de sentir les épices, la terre, l'amande, le poivron, puis les fruits noirs (myrtille) et le pruneau. C'est un bouquet complexe, qui m'a paru sombre, et que Shizuku Kanzaki aurait pu comparer à un château fort perché sur un piton rocheux un soir d'orage.

 

En bouche, l'acidité est importante, les tanins fondus quoique un peu durs. On ressent ensuite une forte amertume, très persisitante. C'est surprenant mais pas désagréable pour autant.

 

Après 24 heures dans la bouteille ouverte, le vin devient très fuité et gourmand, avec une pointe de chocolat. Dommage que le léger goût de bouchon soit encore présent.

 

Il n'empêche que le test a été concluant : un "petit" vin peut se conserver au moins 10 ans, à condition d'être de qualité. Ensuite, mais là çà n'intéresse que moi, ma cave conserve très bien et les blancs et les rouges. Je n'ai pas de rosé 2000 en réserve. Dommage, çà aurait pu être intéressant.

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 12:12

Notre professeur de français de 1ère (dont la mission était donc de nous préparer au bac français), nous avait posé cette devinette : quel est le meilleur moment dans l'amour : avant, pendant, ou après ? Réponse : avant, parce qu'après, c'est "pendant".

 

Si l'on pose la même question en matière de vin (quel est le meilleur moment du vin), la réponse la plus évidente serait : pendant. Pendant qu'on le boit. Forcément. Il ne semble y avoir aucun doute là-dessus. Et pourtant, est-ce bien si clair que çà en a l'air ?

 

Déjà, dans le pendant, il existe une multitude de moments, une infinité de "pendants". Le tout début du pendant, lorsque l'on porte le verre à son nez, et que l'on commence à découvrir les arômes, les uns après les autres, leurs associations, leurs enchevêtrements, leurs frottements, leurs mariages. N'est-ce pas un beau moment que celui où l'on se regarde, complices, heureux d'avoir été séduits ? Vient ensuite la suite du tout début, lorsque l'on porte le verre à la bouche, confirmant voire amplifiant les premières impressions olfactives.

 

A l'autre bout de la chaîne, la toute fin du pendant, ce que certains pourraient comparer à un orgasme, lorsque le vin est à son apogée, qu'il est complètement ouvert, mais qu'il va bientôt disparaître. Moment merveilleux et pourtant le plus triste.

 

Entre les deux, on assite à l'évolution du vin, à son enrichissement, à ses digressions, et à ses associations avec la nourriture.

 

"Les pendants" semblent en tout cas être le meilleur moment du vin. Semblent ?

 

Il y a quelques années de cela, j'avais entendu une interview de Yannick Noah, disant qu'il était fou de vin, qu'il avait une cave, qu'il pouvait y passer deux heures d'affilée, à ranger ses bouteilles, à leur parler, et qu'alors il se sentait bien, il n'était pas dérangé par le téléphone, personne ne venait l'emmerder.

 

Lorsque l'on a un comportement très différent des autres, on est considéré comme anormal, voire fou. Lorsque le même comportement est pratiqué par la très grande majorité, la normalité change de camp. C'est ainsi que je me suis senti moins seul et moins anormal lorsque j'ai entendu que le personnage préféré des Français avait les mêmes habitudes que moi.

 

Et en effet, le plaisir peut être immense de passer plusieurs dizaines de minutes dans sa cave, à ranger des bouteilles qui le sont déjà. Les ranger signifie alors que l'on sort les bouteilles avant de les replacer au même endroit, qu'on les regarde, qu'on imagine leur goût, les mets avec lesquels on va pouvoir les associer, et la meilleure façon de les consommer pour que le plaisir des convives soit le plus fort possible. Imaginer ce plaisir est déjà un plaisir.

 

Ensuite, on peut citer tous les autres avants. L'achat, par exemple. La visite de la propriété, la promenade dans de beaux paysages, la conversation avec le vigneron. Ou bien la longue conversation avec le caviste, qui a déjà bu ce vin, et cherche à nous transmettre le plaisir qu'il en a retiré. C'est le bien avant.

 

Il y a aussi le juste avant, c'est à dire le moment où l'on présente la bouteille sur la table. Même s'il est mal vu d'être un buveur d'étiquette, cette dernière peut néanmoins participer au plaisir. Les invités, par leur regard, montrent qu'ils apprécient que vous avez sorti, pour eux, une bouteille qui a l'air de sortir de l'ordinaire. A contrario, il existe un plaisir, solitaire celui-ci, au moment de présenter la bouteille, d'imaginer la surprise des invités lorsqu'ils auront goûté un vin que l'on sait excellent, mais dont l'étiquette laisse supposer le contraire.

 

Il y a ensuite l'ouverture de la bouteille, le bruit du bouchon, le bruit du liquide dans les verres, la couleur qui laisse présager le meilleur, et l'attente impatiente que tout le monde soit servi avant de pouvoir enfin passer au "pendant".

 

Quant à l'après, il n'est pas à négliger non plus. Parler du souvenir d'un bon vin peut être aussi un grand plaisir. Puis vient le moment où l'on va racheter, revisiter le domaine, reranger la cave... C'est à nouveau l'avant, mais cet avant n'est plus tout à fait le même.

 

Le plus grand plaisir est donc finalement celui qui marie le plaisir direct ressenti au moment de la consommation, le souvenir agréable de ce plaisir, et l'imagination de son renouvellement.

 

Vous allez me dire que le développement est bien long pour en arriver à cette conclusion aussi banale : le meilleur moment du vin, c'est tout le temps.

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