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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 10:41
青春の夢いまいづこ (seishun no yume ima izuko) est le titre japonais.

Ce film, réalisé en 1932, fait partie d'un coffret DVD Ozu. La version qui y est présentée est muette, sans aucun son, même pas le piano habituel. On n'a que les sous-titres. Durée : près d'une heure et demie.

On se rend compte que c'est du pur muet quand le film démarre, et là, on regrette déjà de l'avoir mis. Mais quand c'est commencé, on continue, et puis si je l'ai acheté, ce n'est pas pour le laisser au fond d'un placard.

On reste par curiosité, et puis on se laisse emporter par l'histoire, en oubliant très rapidement l'absence de bande son.

Le film commence par la description de la vie dans une université de Tôkyô. Une bande de copains, dont Tetsuo, suit des études, de façon insouciante, potache, visiblement sans grand sérieux. Leur principale préoccupation est visiblement de s'amuser, faire des blagues aux copains et aux profs, tricher pendant les examens, et  séduire la jeune et charmante serveuse du bar.

Malgré tout, le père de Tetsuo, riche chef d'entreprise, visiblement aussi mariole que son fils, et apparemment grand buveur, meurt prématurément. Tetsuo doit donc reprendre l'entreprise, et la diriger de façon sérieuse, alors qu'il semble plus intéressé à séduire les secrétaires, à s'amuser avec les copains, et à sortir avec la jeune serveuse du bar de l'université.

Difficile passage de l'adolescence à l'âge adulte, difficile décalage entre sa nouvelle condition de riche chef d'entreprise et son amitié pour ses copains plus modestes. Difficultés sentimentales aussi : fréquenter une jeune fille de petite condition n'est pas aisé à cette époque, et il faut tenir bon pour refuser les nombreuses propositions de mariage. Et puis il y a, enfin, le test de l'amitié, quand le copain se laisse également séduire par la même jeune fille.

Les 90 minutes sont finalement très vite passées. Malgré son sérieux, le sujet est traité de façon presque légère.

On est aussi surpris par ce que le film nous donne à voir du Japon de 1932. On l'imagine conservateur, nationaliste, belliqueux, militariste, embrigadé. Et l'on voit au contraire une jeunesse insouciante, rigolarde, farceuse, et des jeunes filles très charmeuses, séductrices, délurées, qui ne sont pas sans rappeler les jeunes japonaises d'aujourd'hui, avec leur sourire et leurs minauderies.

Petite surprise aussi, à la fin, où l'on voit rapidement la ville de Tôkyô. Un train s'éloigne dans une ville moderne, faite de grands et hauts immeubles. Les trains sont déjà électriques. Un Japon très moderne, malgré la forte présence de ses traditions. Comme aujourd'hui, finalement.
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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 16:26
J'avais bu, pendant les fêtes, un Ruinart, absolument pas bon : bulles presque inexistantes dans le verre, très agressives en bouche, et goût très désagréable. Pas un goût de bouchon, non, mais un goût indéfinissable, rendant le vin désagréable à boire.

En plus, toute la famille était unanime pour trouver le vin presque imbuvable.

Malgré tout, comme il ne faut jamais porter de jugement définitif sur une première impression, et que plusieurs personnes m'ont dit adorer le Ruinart, j'ai refait un test.

Et j'ai bien fait, car la deuxième bouteille n'avait rien à voir avec la première. Déjà, dans le verre, il y avait beaucoup de bulles. Et puis au nez et dans la bouche, c'était plus que buvable, très agréable car très fin. Je suis donc réconcilié avec Ruinart.

Réconciliation à confirmer avec une troisième bouteille.
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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 19:02
Comme vous l'avez remarqué, je suis en train de consommer mon stock de Bordeaux 1998. Il faut dire que j'en avais acheté une grande quantité de cette année-là. L'euphorie d'être champion du monde ? Que nenni, ils n'étaient même pas vendangés quand Zizou et Petit ont fait danser la samba aux Brésiliens.
L'euphorie d'être champion d'Europe quand ces vins sont sortis en 2000 ? Non plus, car je les avais déjà commandés en primeur en 1999 !
Non, c'est juste qu'à cette époque, j'avais un super caviste, qui savait dénicher les meilleurs vins aux meilleurs prix.

Il me restait donc 2 bouteilles de Fieuzal de cette année mythique. Et il ne m'en reste aujourd'hui qu'une seule, ayant débouché l'autre pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps.

L'ayant payée plus cher et l'attendant depuis plus longtemps que la baguette de chez Lenôtre, l'attente que j'en avais était infiniment plus grande. Et ma déception aussi, quand l'odeur qui s'est dégagée du verre s'est révélée aussi nauséabonde que celle qui m'avait inquiétée lorsque j'ai approché mon nez du bouchon. Déception pouvant se résumer à 3 lettres : TCA. Eh oui, que je le veuille ou non, ce Fieuzal 98 était bouchonné ! Après plusieurs heures d'aération, le lendemain, le surlendemain, il était irrésistiblement bouchonné.

Ma déception a été telle que j'en ai rêvé la nuit suivante. J'étais dans ma cuisine, un verre de ce vin à la main. Face à moi, Michel Rolland. Je lui dis quelque chose comme "tiens, monsieur Rolland, j'ai ouvert un Fieuzal 98, vous allez me dire ce que vous en pensez". Il prend le verre, le porte à son nez, et aussitôt, fait tomber le verdict : "oh, ben il est bouchonné, çà se sent tout de suite !"

Là, je me sens fier de voir mon jugement confirmé par monsieur Rolland. Du coup, je m'enhardis, et me lance dans une analyse sensorielle sur les qualités en bouche de ce vin : dommage qu'il soit bouchonné, car en bouche, il est rond, il a de la présence...

Monsieur Rolland me coupe : "en bouche, il est toqué".

Je m'arrête un court instant, ne sachant que penser de cette remarque, et repars : oui, il est rond, il est très présent, il a du caractère, une très bonne longueur...

Monsieur Rolland me coupe à nouveau : "oui, en bouche, il est vraiment toqué".

Moi : "mais dites-moi au juste, monsieur Rolland, qu'entendez-vous par "toqué" ?

Et c'est à ce moment-là que je me suis réveillé.

Alors monsieur Rolland, si par le plus grand des hasards, vous passiez par ce blog, pourriez-vous me dire ce qu'est pour vous un vin "toqué" ?

Je vous en remercie par avance, et vous présente mes meilleures salutations.
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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 16:43
Tiens, l'autre jour, passant devant la boutique Lenôtre de Villiers, et ayant justement besoin d'acheter du pain, j'ai décidé de me faire plaisir.
J'ai donc acheté une baguette Lenôtre. 1 € 30. Bon, on n'en achète pas tous les jours, et puis à ce prix, çà doit être autre chose que mon pain quotidien.

J'ai donc attendu le moment du fromage avec impatience, et surtout avec l'eau à la bouche.

Mais horreur, cette baguette n'était pas seulement inférieure à mes attentes ; elle était carrément dégueulasse ! Si si, j'ai bien dit "dégueulasse".

A la fois molle et dure, on aurait dit une baguette qui serait restée plus de 24 heures dans un endroit humide.

Franchement, monsieur Lenôtre, 1 € 30, çà fait cher pour nourrir les pigeons, surtout que même eux n'en voudraient sûrement pas.
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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 21:28
J'avais déjà été étonné, l'an dernier, par la puissance d'un Cantemerle et d'un Poujeau 98, vins qui me paraissent beaucoup plus fins et moins puissants lorsque je les bois en France. Attention, il s'agissait bien de vin amené de France, de la même série, ou du moins de la même caisse, que ceux que je bois chez moi.

Cette année, autre expérience intéressante.

Vous savez tous maintenant que je suis amateur de chocolats Bonnat (de Voiron dans l'Isère). J'en ai donc amené un stock au Japon, pour faire découvrir à mes amis nippons ce qu'est le vrai, l'authentique, le bon chocolat, et pour me faire plaisir aussi, car le chocolat que l'on trouve au Japon n'est vraiment pas bon (eh oui, comme pour le café, ils ont copié le chocolat américain !).

Et là, horreur, le Bonnat non plus n'est pas bon ! Enfin, j'exagère : il n'est pas mauvais, mais il n'est pas extraordinaire. On a l'impression que son goût a changé, et qu'il est devenu banal, sans aucun caractère. Et en bouche, il est friable, avec une texture presque désagréable. Etonnant !

Plus surprenant encore, le foie gras. J'en avais amené du bon, du artisanal, de celui dont je raffole quand je suis en France. Et là encore, horreur, enfer et damnation, ce même foie gras, consommé au Japon, ne me procure aucune plaisir ; il est carrément écoeurant !

Quelles sont les causes de ces changements de sensations ?
La différence de nourriture ? Pourquoi pas, mais je mange beaucoup de nourriture japonaise en France.
Le voyage ? Tiens, la prochaine fois, il faudra que j'amène puis ramène une tablette de Bonnat, pour voir le goût qu'il aura à son retour.
L'humidité de l'air ?

Bon, si quelqu'un a la réponse, ou une expérience similaire, vous savez ce qu'il vous reste à faire, la partie réservée aux commentaires est encore loin d'être saturée, alors lâchez-vous !
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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 21:28
Depuis quelque temps, on assite à une guerre entre pro et anti vins.
- Le champ de bataille : les medias.
- Les munitions : les études relatives aux effets du vin sur la santé.
- Les belligérants : essentiellement Denis Saverot et la RVF côté pro, des pseudo scientifiques qui avancent masqués côté anti.

En général, on voit apparaître, dans les journaux scientifiques spécialisés (Le Figaro, Aujourd'hui le Parisien, 20 minutes... que des références en la matière donc), des entrefilets, largement repris par leurs confrères en mal de sujets chocs pour remplir leur papier. Dans ces entrefilets, des mentions d'études soit disant scientifiques, citées hors de leur contexte, sans explication, et qui disent, sans rien prouver, que l'alcool en général, et surtout le vin en particulier, est très nocif pour la santé. L'une des dernières, et des moins crédibles en date, annonçait ni plus ni moins, et ce sans rigoler, que le simple fait de boire un verre de vin, risquait de donner le cancer. Rien que çà.
On pourrait se demander à ce niveau si cette assertion n'a pas été lancée par les pro vin, pour ridiculiser les pisse-froid anti vin.

En tout cas, à chacune des parutions de ce type, la RVF répond du tac au tac, oeil pou oeil dent pour dent, SCUD contre SCUD, par un entrefilet, avec une autre étude scientifique, tendant à prouver que la consommation de vin est bonne pour la santé, que ce soit contre les maladies cardio vasculaires, ou même contre le cancer.

Le résultat ? La consommation de vin diminue, mais l'alcoolisme augmente, les jeunes s'allumant avec des alcools forts, juste pour le plaisir de se rétamer.

Autre victime ? Le plaisir ! Car en fin de compte, à force de tout ramener à des études scientifiques, on en oublie que le principal objectif des buveurs de vin, est de se faire plaisir. Mais aucune étude ne parle de plaisir, et pourtant, le plaisir est excellent pour la santé !

David Cobbold, très agacé, avait il y a quelques mois publié une statistique volontairement absurde, prouvant que 100 % des personnes consommant du vin autour de lui (à savoir son père et ses grand-pères) avaient dépassé les 80 ans. Je connais aussi, de mon côté, des buveurs réguliers de vin, qui vivent ou ont vécu longtemps. Leur point commun ? L'optimisme et l'envie de se faire plaisir. Par contre, les gens chiants ont une tendance à s'arrêter plus tôt.

Si l'on regarde les autres pays dits développés, on constate, par exemple, que les Japonais, qui sont de grands buveurs et de gros mangeurs, ont la plus grande espérance de vie. Et pourtant, qu'est-ce qu'ils picolent ! Et surtout, leur espérance de vie augmente, parallèlement à leur consommation de vin ! Etonnant, non ? Encore mieux : l'espérance de vie augmente davantage chez les femmes japonaises, tout comme la consommation de vin ! Le vin, mauvais pour la santé ?

En France, par contre, la consommation de vin diminue, mais le nombre de cancers augmente. Le vin, cancérigène ? Ne serait-ce pas plutôt la pollution, la consommation des pesticides, la tristesse, la sinistrose, le "je fais la gueule sans savoir pourquoi", tous facteurs en forte augmentation dans notre bel Hexagône, qui seraient cancérigènes ?

Eh voilà, moi aussi, je me lance dans les études scientifiques bidon, alors que j'avais prévu de parler du plaisir. Et c'est vrai, on ne parle plus beaucoup du plaisir, comme si c'était un gros mot.

Ce fut donc une très bonne surprise de lire le livre Romanée Conti 1935, de Takeshi Kaikô. Merde, ce n'est même pas un Français qui parle du plaisir du vin, c'en est presque scandaleux ! Pour l'instant, ni l'ANPAA ni Roseline Bachelot n'ont eu connaissance de l'existence de ce livre, donc dépêchez-vous d'aller le chercher à la FNAC avant qu'un autodafé ne soit organisé. Il est encore en vente libre, et à ma connaissance, il n'est pas encore interdit aux femmes enceintes.

Ce petit bouquin, publié en 1973, nous raconte l'histoire de deux hommes, assis dans un bar, évoquant leurs souvenirs féminins. Ils ouvrent deux vins, un La Tâche 1966 (6 ans d'âge à l'époque) et un Romanée-Conti 1935 (37 ans).

Le plus connaisseur des deux explique à l'autre que pour savourer cet instant, il n'a, depuis la veille, ni fumé, ni avalé une goutte de Whisky, alors qu'il boit tous les jours. Politiquement incorrect, en plus !

Une conversation entre les deux hommes, avec des digressions, des détours, des souvenirs de relations féminines, des souvenirs de voyage en Bourgogne, des souvenirs de bons repas, des évocations historiques, et des descriptions des vins, de leur poésie, des sensations qu'ils procurent, du bonheur de l'ivresse, quand le vin est bon ("Je buvais, dès que la griserie était passée je buvais à nouveau, si bien que j'étais dans un nuage dès le matin. J'avais le cerveau imbibé de vin ! Mais comme c'était toujours des crus d'exception, jamais l'ivresse n'a été pénible").

A lire impérativement, pour se rappeler que le vin, c'est aussi autre chose, que c'est surtout bien plus que des molécules aromatiques, 4 goûts sur la langue, et des désagréments pour la santé.

KAIKÔ Takeshi
Romanée-Conti 1935
Picquier Poche
5 €.
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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 18:57
Près de la station de métro de Kanamachi, se trouve un quartier populaire, du nom de Shibamata. Relativement petit, il ne comprend que quelques rues, et un joli petit temple. Ce coin est toutefois célèbre au Japon, pour avoir servi de lieu de tournage à la série Tora San (Otoko wa tsurai yo), qui comprend 48 films, produits entre 1969 et 1995.

Pour y aller, il faut prendre la ligne Chiyoda, qui devient Jôban (ligne JR), jusqu'à Kanamachi. De là, on peut aller à Shibamata soit à pied (20 minutes de marche), soit en train, par la petite ligne électrique Keisei Kanamachi (2,5 km de long, 3 stations seulement).

Sur le chemin entre Kanamachi et Shibamata, le long du petit train


Cette ligne passe même sous l'autoroute urbaine


La principale rue commerçante, qui conduit au temple


Quelques commerces typiques, tout droit sortis des années d'après-guerre




Certains rappellent même, sur leur devanture, leur participation à l'aventure Tora San



Au bout de la rue, le très joli temple du quartier. A l'arrière, de très belles sculptures sur bois, protégées par un bâtiment en verre, mais dont je n'ai hélas pas pu prendre de photos



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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 14:00
Ceci est valable pour tous les métiers, même en immobilier. Et pourtant, cette photo a été prise fin 2007, donc avant la crise ! Remarquez, pas étonnant que les clients n'aient pas été plus nombreux, car le numéro de téléphone était encore à 8 chiffres.

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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 09:34
Je ne résiste pas à citer cet article, de l'excellent site aujourdhuilejapon (link).

Et là, je fais un rêve : imaginons la SNCF avec le sourire du personnel, la ponctualité des trains, des distributeurs de billets qui fonctionnent, des informations systématiques et claires...

Eh oui, dans un autre monde, toute cette perfection existe, et en plus, une amélioration de la perfection est à l'étude !

"Souriez pour la photo"... Au Japon, l'expression est prise avec plus de sérieux depuis qu'une compagnie ferroviaire de Tokyo a décidé de scanner chaque matin le sourire de ses employés pour mieux satisfaire ses passagers,

 

Chaque matin, les préposés aux guichets répètent à haute-voix les mots d'accueil et d'excuses rituels jusqu'à l'intonation parfaite, et se postent devant un ordinateur pour mesurer leur sourire, moyen utilisé dans des gares au Japon pour mieux satisfaire les passagers-rois.

La compagnie ferroviaire Keihin Kyuko (Keikyu), qui exploite un réseau régional de chemin de fer dans la conurbation de Tokyo, a installé, dans 15 stations, un dispositif pour juger si son personnel est assez souriant sans être hilare, et aider à décrisper les mines renfrognées.

Ce "souriromètre", composé d'un ordinateur doté d'un logiciel spécial et surmonté d'une caméra, est signé du spécialiste nippon des capteurs en tout genre, Omron.

Au Japon, les clients, habitués à être choyés, sont intraitables sur la qualité du service.

Dans les commerces, ils ne comprendraient pas de subir les sautes d'humeur des employés, lesquels se savent payés pour contenter la clientèle, ainsi que pour valoriser l'image de la société dont ils portent l'uniforme.

En général, les usagers des chemins de fer ont de quoi être satisfaits: le distributeur de tickets dix fois plus rapide que le vendeur, le portillon "80 passagers-minute" infaillible, le commis sur le quai immédiatement disponible, les annonces sur-le-champ à la moindre anomalie, le train immanquablement à l'heure, le contrôleur en faction à la sortie prêt à répondre à toutes les questions et ... le sourire de la guichetière.

Le système "Smile-scan" d'Omron est là pour cela. Il situe dans l'instant un visage dans l'image et évalue en temps réel si la personne sourit, lui affublant sur la tête une note de 0 à 100.

Des conseils, sous forme de sous-titres, lui sont donnés automatiquement pour parfaire la risette.

Il est possible d'enregistrer la vidéo et d'imprimer des photos, "de sorte que chacun puisse conserver un cliché dans son casier et s'entraîne à être plus accueillant", indique Taichi Takahashi, un porte-parole de Keikyu.

La progression de chacun peut également être conservée.

Une option permet enfin de mettre en concurrence deux salariés sur le même écran, pour que le plus coincé imite le plus gracieux. Ce mode n'est pas perçu comme une sanction humiliante mais comme un mode ludique d'émulation.

Les hôtesses des guichets en faction devant les portillons dans les gares de Keikyu se prêtent d'ailleurs à ces exercices sans la moindre réticence, cela fait partie de leur travail.

"J'ai été un peu surprise quand cet équipement est arrivé, mais enthousiaste, j'ai immédiatement eu envie d'essayer", témoigne une employée à la gare Keikyu de l'aéroport de Haneda, Kanako Inoue, son radieux minois se reflétant sur l'écran, auréolé d'un beau 97/100.

"C'est utile, je crois, mais je ne l'ai pas encore suffisamment expérimenté le système pour en juger précisément", poursuit-elle, tout sourire.

"Nous allons voir au fil du temps les effets réels et également étudier avec Omrom comment bien ajuster les paramètres, pour que les points attribués par la machine correspondent bien aux critères qui font qu'une posture est ou non plaisante à regarder", enchaîne son supérieur hiérarchique, Yukihiro Yamada.

"Ceci dit, le plus important reste de juger par soi-même et de s'adapter naturellement au client que l'on a en face de soi. Quel que soit le visage affable qu'on lui tend, s'il est pressé, il veut vite une réponse à sa question, alors...", nuance, lucide, Mme Inoue.

"C'est quand même plus facile pour les belles filles, non?", questionne M.Yamada, faisant la moue devant le verdict de la machine.


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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 18:51
Est-ce pour cette raison que nos rues ont l'air si antique ? Leur saleté viendrait-elle du fait qu'il y verserait le contenu des écuries d'Augias ? Les pigeons qui nous c..... sur la tête auraient-ils fui le lac Stymphale ? En tout cas, avec un homme aussi occupé comme entrepreneur, pas étonnant que les travaux n'avancent pas !

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