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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 15:04
Ce 20 décembre 2008, la dégustation WAFUTSU était consacrée au cépage sauvignon.

Ce cépage, cultivé dans de nombreux pays, s'exprime le mieux en France, dans la Loire et le Bordelais, et, à l'étranger, en Nouvelle-Zélande et dans une moindre mesure en Afrique du Sud.

Toutefois, ce 20 décembre, il n'y avait que des vins français. J'avais certes pensé dans un premier temps faire déguster le renommé Cloudy Bay, mais j'avais déjà suffisamment de bouteilles pour le nombre de personnes présentes, et le prix de ce vin (26 € chez Lavinia) me paraît vraiment excessif.

La dégustation a donc porté sur les vins suivants.



Domaine du Grand Rosières - Quincy 2007

Ce domaine de 5 hectares, propriété de Jacques Siret depuis 1985, est planté de vignes de 5 à 35 ans.

Le nez de ce vin est très vin, typiquement sauvignon, et légèrement crémeux. Il devient plus floral à l'aération.

En bouche, on a une bonne acidité, et un bon équilibre.

Buvabilité : 5/5.

Prix caviste (1) : 9,30 €.

Serge Dagueneau - Pouilly Fumé 2006

La famille de Serge Dagueneau est propriétaire de ce domaine de 17 hectares depuis quatre générations. Ne pas confondre avec Didier Dagueneau, le célèbre vigneron de la même appellation, décédé dans un accident d'U.L.M. en septembre 2008.

Les arômes de ce vin sont similaires à ceux du premier, mais en plus intense, et avec en plus une légère odeur de pierre chauffée. Regoûté en fin de dégustation, le côté fumé (pierre chauffée) ressort nettement.

Buvabilité : 4,5/5 (pour son côté moins fruité que le précédent).

Prix caviste (1) : 12,60 €.

Acacia Vin Blanc de Terroir - Le Jonc Blanc - Vin de Table de France

L'A.O.C. Bergerac lui ayant été refusée, ce vin de Dordogne a été déclassé en vin de table. Dans cette catégorie, la législation interdit de mentionner le millésime. Figure toutefois sur l'étiquette un numéro de lot, bien fictif : 2006.

Ce vin, très alcoolisé (14 °), est composé de sauvignon à 90 %, et de muscadelle. Issu de vieilles vignes cultivées en biodynamie, il est fermenté et élevé en barriques pendant plus de 12 mois.

Isabelle Carles et Franck Pascal, qui se disent "vignerons paysans", font partie de cette génération de vignerons français, sans concessions, dont la philosophie et les expériences sont à suivre de près.

Par contre, déception au moment de la dégustation, le vin était bouchonné ! Vraiment dommage que pour le prix et la démarche qualitative, un minimum d'efforts ne soit pas mis sur le choix du fournisseur de bouchons.

Prix caviste (1) : 14 €.

Château Lalande-Labatut 2006 - Entre Deux Mers

Propriétaire de ce domaine depuis 1971, la famille Falxa également des Bordeaux rouges et rosés. Cultivé sur 2,60 hectares sur 44 que compte le domaine, cet Entre Deux Mers est composé à 85 % de sauvignon, 10 % de sémillon et 5 % de muscadelle.

Il aura été pour moi et pour une majorité de participants le vin le plus agréable de la soirée. Arômes de bourgeon de cassis, mail également très floraux. En bouche, il est plus rond que les purs sauvignons de Loire, mais très frais, et avec une bonne acidité.

Buvabilité : 5/5.

Prix producteur (2) : 7 €.

Dourthe N° 1 - Bordeaux 2004

J'ai fait une petite entorse à ma règle de défense des producteurs indépendants et passionnés, en goûtant ce vin de marque. J'avais d'ailleurs un bon souvenir d'un rouge de la maison Dourthe, d'une appellation du Médoc, si mes souvenirs incomplets sont bons.

Ce blanc, chose relativement rare dans la région, est un 100 % sauvignon.

Il s'est finalement révélé floral, avec des arômes de pomme mûre, et surtout légèrement oxydé. En bouche, presque plus d'acidité. Un vin visiblement en fin de vie.

Buvabilité : 2,5/5 (tout à fait buvable, mais sans grand plaisir, donc en petite quantité).

Prix caviste (1) : 7,80 €.

Château Tour-Léognan 2003 - Pessac Léognan

Tour Léognan est produit par le célèbre Château Carbonnieux (Anthony Perrin et sa famille, que l'on a pu voir dans l'une des dernières RVF). Ce vin est composé des trois cépages blancs bordelais : sauvignon, sémillon, musdadelle.

Vin typique de son appellation, avec de gras et un bon boisé, mais qui ne m'a pas passionné. J'avais finalement largement préféré le Carbonnieux 2001, plus frais, même si le boisé était encore un peu trop marqué à l'époque où je l'avais bu (Réveillon 2005-2006).

Buvabilité : 4/5 (un peu de lourdeur).

Prix caviste (1) : 16,10 €.

En conclusion, quelques bonnes bouteilles, mais cette dégustation ne m'a pas fait grimper au rideau, comme on dit. J'avais d'ailleurs déjà organisé et co-organisé d'autres dégustations sauvignon, qui m'ont fait exactement le même effet. Et pourtant, hors dégustation, en apéritif ou à table, je peux prendre beaucoup de plaisir à boire un Quincy, un Sancerre, ou un Bordeaux blanc.

Les sauvignons ne seraient-ils pas des vins à boire plus que des vins à déguster ?

Vos expériences, avis, opinions, réactions ou autres commentaires m'intéressent au plus haut point.

Une excellente année 2009 à tous !

(1) Côté Cépage, 96 rue Legendre, Paris 17ème.
(2) Au Salon des Vignerons Indépendants.
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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 18:05
Dernier jour. Il faut toujours un temps superbe. Après avoir rendu la clé de la chambre, petit déjeuner, non pas au stand Rischart à la gare, mais chez Rischart, Marienplatz. Petit déjeuner copieux.

Sur la place, un orchestre typique en culotte de peaux joue la musique bavaroise, tandis qu'un stand de bière est installé. Les gens font la queue avec leurs grandes chopes. Certains ont deux chopes : une vide dans une main, et l'autre pleine, qu'ils sont en train de boire en faisant la queue. On ne sait jamais, il ne faudrait pas manquer !




Après çà, direction la Residenz, en plein coeur de Munich, face à l'église des Théatins. Le quartier autour de la Residenz, à quelques pas derrière l'hôtel de ville, est un ensemble barroque, composé de places, de passages et de petites rues, aux murs peints de fausses pierres et de trompe-l'oeil. Lorsqu'on est presque seul, à la nuit tombée, on a vraiment l'impression d'évoluer dans un décor de théâtre. On s'attend à tout instant à voir surgir un personnage de théâtre ou d'opéra. Et à l'arrière, un immense parc, où l'on peut se promener et même manger ou boire.








La Residenz elle-même se compose d'un immense nombre de pièces, de différentes époques, de la Renaissance au début du XIXème siècle. Beaucoup de pièces aux décors sompteux.














A la sortie, traversée de la place de l'Opéra, devant le Residenz.




Arrêt dans quelques belles boutiques dans la rue menant à Marienplatz. Courses entre autres chez Dallmayr, le Fauchon ou le Hédiard munichois. Superbe épicerie fine, proposant de très nombreux produits de qualité, depuis les charcuteries jusqu'au pâtisseries.

Et enfin, ballade, achats, puis déjeuner de saucisses blanches sur Viktualienmarkt...




...avant de revenir prendre les bagages à l'hôtel, puis d'aller tranquillement à l'aéroport.

A l'arrivée à Paris, il manque une valise. Elle sera restituée le 12 décembre soit un mois après ! Entre temps, aucune information de la part d'Air France, et les employés contactés régulièrement semblaient se désintéresser totalement de la question. Bravo pour le service ! Je saurai juste que pendant mon vol direct Paris Munich, la valise a fait un petit détour par la Corée. A t-elle cherché à rejoindre le Japon pour me ramener un souvenir ?

Finalement, pour résumer, très bon week-end à Munich, superbe ville qui m'a très agréablement surpris, et dont je recommande fortement la viste.
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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 22:09
D'abord l'inévitable petit déjeuner à la gare (appétissant, non ?).



Dans cette même gare, direction le bureau d'Europcar. C'est très pratique, tous les loueurs sont au même endroit. Europcar était le moins cher. Le parking, lui, se trouve deux pâtés de maison plus loin.

Le temps est superbe. Autoroute depuis Munich (A96) puis route romantique vers le sud. Elle est baignée par un beau soleil d'hiver, qui relève les couleurs des vertes prairies et des arbres aux feuilles jaunies.

Premier arrêt à l'église de Wies. Etonnante église, l'une des plus belles d'Allemagne, très grande, au baroque très riche, et malgré tout perdue en pleine nature, entourée de prairies et de quelques fermes. Une boutique de souvenirs et un restaurant, et c'est tout. Elle doit toutefois avoir l'air moins perdu en été, quand débarquent les autocars avec leurs hordes de touristes.





A l'extérieur, c'est vraiment la campagne, entourée des montagnes.




L'intérieur est très riche, mais très clair, ce qui allège le décor, fait de stucs, d'angelots, de feuillages rococo et de trompe-l'oeil. Un vrait décor de théâtre.






Devant l'église, un restaurant traditionnel.




Il faut ensuite continuer la superbe route jusqu'au château de Neuschwannstein. Toujours perché sur son rocher, il domine la plaine et les lacs. On doit garer la voiture au parking en contrebas, puis monter soit à pied, soit en bus. De là, un chemin part sur la droite, vers le Marienbrücke, d'où la vue est superbe. Le château est pile en face, mais hélas, il était couvert d'échafaudages. Le pont est vertigineux.










La rénovation est presque terminée, et la cour intérieure est toute pimpante. L'intérieur du château lui-même est un rêve fou, néo-gothique et romantique, comme le décor d'un opéra de Wagner, avec des vues magnifiques sur les Alpes et ses lacs.



Après çà, il était temps de prendre les petites routes alpines, par Füssen, puis par l'Autriche. Cette magnifique petite route traverse des forêts et longe le Plansee, très long lac de montagne, miroir magique des paysages traversés.



Au bout de cette route, on trouve à gauche Oberammergau, petit village pimpant, où presque toutes les maisons sont décorées. Tous les dix ans, la population joue le drame de la passion du Christ.

Petite pause dans cette superbe maison, pour manger un Apfelstrudel avec un café.



Quelques achats d'articles en bois, spécialités de ce village.



Visite du village et de ses superbes maisons.










Et enfin, arrêt dans une fromagerie locale, tenue par une personne très commerçante,, pour l'achat de fromage traditionnel, et de quelques spécialités à base de lait. Pendant que je consommais un verre d'excellent lait, une cliente est entrée acheter une bouteille de vin. Chose incroyable, cette cliente, habitante du village, et personne visiblement aisée, a indiqué n'avoir pas de tire-bouchon chez elle (!). Elle a donc demandé à la fromagère de lui ouvrir la bouteille. Mais cette dernière, malgré tous ses efforts, n'y parvenait pas. Je l'ai donc aidée, et ai débouché la bouteille en un clin d'oeil. Du coup, j'ai eu droit à une réduction. Accueil vraiment très agréable. Mais on voit bien à cette occasion les différences culturelles qu'il peut y avoir en Europe, par exemple entre les pays de vin et les pays de Bière. On voit aussi cette différence à la quantité incroyable de mousse que les Français sont capables de produire en servant une bière, alors que les Belges et les Allemands n'en font quasiment pas.

De retour à Munich, une fois la voiture rendue, dîner à la brasserie Paulaner, entre Marienplatz et Viktualienmarkt. Des trois brasseries où je suis allé, c'est finalement celle que j'ai préférée. Certes, il faut aller à la Horbraühaus pour l'ambiance, mais j'ai trouvé qu'à la Paulaner, l'accueil et la cuisine étaient les meilleurs.

Ce soir-là, j'ai mangé une sorte de gros (énorme) morceau de lard confit. La photo, prise après le commencement du repas, n'est pas très appétissante, mais franchement, ce plat était délicieux. Surtout avec une grande bière non filtrée. Ensuite, pas de dessert.

Retour direct à l'hôtel, et fin de soirée au bar, au service très agréable, avec un verre de pinot gris. Un vin pas mauvais, mais sans personnalité. Sans défaut, sans qualité, que l'on oublie vite.
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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 22:00
Aujourd'hui, il fait beau, mais comme certains musées sont moins chers, c'est marathon culture : 3 musées en une journée. Un peu comme le Louvre, le Musée d'Orsay et le centre Pompidou d'un coup. Ne serait-ce pas une tentative d'ingestion culturelle, pour mieux pouvoir justifier ensuite les ingestions de bière et de saucisse ? Qui sait ?

Mais d'abord, avant un marathon, il est indispensable de prendre des forces. Pour cela, départ pour prendre un petit déjeuner. En effet, pas question d'en prendre au Mercure, qui les facture 17 €. Si si, vous avez bien lu, ce sont des EUROS, pas des francs, ni même des marks.

Et par chance, dans la gare, il y a une annexe du café Rischart. Déjeuner de pain au yaourt, de chausson au chocolat, et de bretzel à la crème et à la ciboulette. Avec 1 expresso et 1 cappuccino. Je rappellerai aux étourdis qu'il s'agit de se préparer pour un marathon !



Et pour commencer, petit échauffement, en allant à pied aux musées. Les principaux se trouvent au nord de la gare, à environ 1 km. Traversée d'un quartier calme, avec des grandes allées, des grands bâtiments, et l'université. Un ensemble de bâtiments officiels assez pompeux. Le temps est superbe, la lumère d'automne magnifique, les feuilles des arbres toujours aussi jaunes dans le soleil.






Le premier musée est l'ancienne pinacothèque (Alte Pinakothek). Elle expose des oeuvres anciennes, principalement des peintures allemandes, italiennes et hollandaises, des XVème au XVIIIème siècles. On y voit entre autres l'autoportrait en Christ de Dürer, première peinture représentant l'artiste lui-même, et non une oeuvre purement religieuse. On peut voir aussi une superbe collection de tableaux hollandais, comme des Ruysdael.




Un nombre important de salles était toutefois fermé, ce qui a permis de faire la visite en 2 heures, et de continuer le marathon par la nouvelle pinacothèque (neue Pinakothek). Comme son nom l'indique, c'est la suite de la précédente. L'ancienne se trouve dans un long bâtiment du XIXème siècle, la nouvelle se trouve dans un long bâtiment de 1962.

Elle est également riche, de peintures toujours, mais plus récentes, à savoir du XIXème siècle. Des Biedermeier, mais aussi des Van Gogh, des Seurat, des Gauguin.











Et finalement, sur la lancée, suite et fin du marathon, avec la Pinakothek der Moderne, ou pinacothèque des modernes, présentant, comme son nom l'indique également, le XXème siècle.

Le bâtiment, lui, est moderne, et superbe. Au centre, un hall circulaire, constituant toute la hauteur du bâtiment. Au dessus, des balcons circulaires. Et sur les côtés, des escaliers, dont deux monumentaux, conduisant aux salles du sous-sol et aux salles des étages.




Les collections permanentes contiennent des peintures du XXème siècle, avec une très riche collection d'expessionnistes allemands.





Egalement quelques oeuvres de l'inévitable, mythomane et insupportable Joseph Beuys, dont les foutages de gueules, appelées oeuvres d'art, faites de téléphones noirs sous des cloches à fromage et de couvertures de feutre enduites de miel continuent d'occuper les précieux m² de nos institutions culturelles. On le trouve aussi à Hambourg, où une amie a failli se tuer. Elle était tellement en admiration devant un vêtement de feutre suspendu au plafond qu'elle n'a pas vu les pics acérés posés au sol.

Mais en plus des collections de peinture, une collection d'objets symboliques du design du XXème siècle. Ici, les téléphones en bakélite noire perdent leur statut d'oeuvre d'art pour devenir de simples objets. Comme certaines phrases complètement insignifiantes deviennent des oeuvres d'art dès lors qu'elles sont écrites en lettres blanches sur fond noir par une certain Ben.









A la sortie, le café du musée permet une pause agréable, avant d'aller se promener en ville. Errance dans les cours successives de la résidence. Elles sont presque désertes. Superbe décor, baroque, donnant l'impression d'évoluer dans un décor de théâtre. Visite également de l'église des Théatins, face à la Résidence.

Enfin, dîner à la brasserie Zum Franziskaner, presque en face de la l'opéra. un verre de Grüner Veltliner, et un verre de Zweigelt, sans grand intérêt, une bière, puis des bretzels, des saucisses et des knödel.



Retour à pied à l'hôtel, avec arrêt dans une église et devant un groupe de musiciens de rue.
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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 12:49
Pour le week-end du 11 novembre, j'avais pris 4 jours pour faire le pont. Direction Munich, pour laquelle il y avait les offres les plus intéressantes aux heures les plus convenables.

Levé 5 heures du mat, pour un décollage à 8 h 15.
Vol plein, comme quoi les Français sont capables de se lever tôt quand il s'agit de partir en vacances.

A Munich, aéroport comme neuf, impeccable. Pour se rendre dans le centre ville, le mieux est de prendre la S-Bahn, sorte de RER. Les distributeurs sont tout sauf clairs, car il y a une quantité incroyable de tiquets possibles. Le mieux est d'opter pour la carte à la journée toutes zones, qui coûte 18 €, que l'on soit 1, 2, 3, 4 ou 5 personnes.
Le trajet jusqu'à la gare principale (Hauptbahnhof) dure 45 minutes.

La gare, justement, est un petit bijou d'architecture des années 1970 du style le plus fringant qui soit. On pourrait presque croire qu'elle a d'abord servi de centre de rétention pour la police de la RDA. Elle est toutefois pratique, car elle comprend tous les services, de la location de voitures à la restauration, et de son parvis partent presque toutes les lignes de tramway. Y convergent aussi toutes les lignes de métro et S-Bahn.





L'hôtel se trouvait à 5 minutes à pied de la gare, il s'agissait du Mercure. Très bon Mercure, avec un décor théâtral, et un très bon accueil. Baignoire dans la salle de bains, entrée, grande chambre, avec grands lits jumeaux à l'allemande. La fenêtre donnant sur cour, la chambre était on ne peut plus calme.






Retour à la gare, pour prendre le tram n° 17 en direction du château de Nymphenburg. Il s'agit d'une ancienne résidence des Wittelsbach, famille de Louis II de Bavière et de sa cousine Sissi l'impératrice. Le château se trouve dans la ville, au nord-ouest du centre, dans un quartier aéré et résidentiel.

Sa façade est assez imposante, avec son pavillon central, carré, de 3/4 étages, et ses pavillons un peu plus bas, dans un style proche du baroque italien. Autour, des allées et contre allées, et à l'avant, un canal et un bassin, partiellement à sec. Dans les parties en eau, des cygnes, symboles de la famille Wittelsbach.

L'intérieur est assez décevant. Dans les 2 ailes se trouvent les appartements du prince et de la princesse, avec des pièces assez peu entretenues et peu meublées. On peut noter toutefois quelques jolis meubles en marquetterie, et une pièce avec des porcelaines, et un très beau décor baroque.

Il faut toutefois voir la superbe salle de bal, avec ses hautes fenêtres, ses fresques, ses miroirs et son balcon.

Il n'en demeure pas moins que je recommande cette visite, car le château est quand même beau, et constitue une très agréable promenade, grâce au grand parc qui se trouve à l'arrière.







Le temps commence à se découvrir, et devient même franchement beau au fil du temps. Retour vers le centre ville, par le même tramway, puis par la S-Bahn, jusqu'à la Marienplatz.







Pour se repérer à Munich, c'est très simple. Le centre ville est traversé d'ouest en est par une grande rue piétonne, l'artère principale, les attractions les plus intéressantes n'étant jamais à plus de quelques centaines de mètres au nord ou sud. A l'extrémité ouest, la gare, et à l'extrémité est, Marienplatz, le coeur de la ville, où se trouve la mairie, et plusieurs églises.







Arrivée sur la place à 15 heures, juste à temps pour entendre toutes les cloches de toutes les églises de la ville battre à toutes volées. Concert magnifique, qui donne un air de fête exceptionnelle.

La faim tiraillant l'estomac, il est temps de faire une petite pause au café Rischart, qui donne sur la place. C'est un vrai café allemand. Au rez-de-chaussée, on trouve la boutique, de type grande boulangerie patisserie. Et à l'étage, le café, avec ses grandes baies vitrées sur la place, et ses étals de gros gâteaux tous plus appétissants les uns que les autres.



Après cette longue pause bien méritée, direction le Viktualien Markt, ou marché aux victuailles, juste au sud-est de la place. C'est un grand marché, quotidien, avec des boutiques de nourriture, où l'on peut s'installer, debout, pour prendre une saucisse avec une bière. Sur le trottoir, une rangée de charcuteries remet tout de suite en appétit.




Après quelques courses dans la rue piétonne, c'est la montée à la tour de l'église, qui, après 3-400 marches, offre une superbe vue sur la ville. Superbe coucher de soleil.









Au pied de la tour, un commissariat de police. Les policiers allemands ne roulent pas en 307 ou Ford Mondéo cabossée !



La nuit tombée, suite des courses, puis il est l'heure (6 h 30) d'aller manger. Ce soir, comme c'est samedi, la Haufbraühaus s'impose. C'est la brasserie principale de Munich, et la plus typique. Dans une grande salle, des dizaines de tables, où s'installent des centaines de personnes, dans un brouhaha indescriptible. Dans un coin, quelques musiciens, en culotte de peau, une choppe de bière à leurs pieds, soufflent dans leurs instruments à vent, des airs folkoriques, qui ajoutent à l'ambiance. De temps en temps, une table se met à chanter, une autre taper des mains, les chopes s'entrechoquent.





Quant à la nourriture, c'est saucisses, et chopes de bière d'1 litre, apportées par des serveuses, capables d'en porter plusieurs dans chaque main. Ce qui peut faire jusqu'à 10 kilos par main !

Sur le chemin de la brasserie, je me suis perdu. Cherchant mon chemin, je me suis retourné, et suis tombé sur cet homme. Je n'ai pas douté un seul instant de sa capacité à me remettre sur la bonne route.


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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 16:13
Ce week-end là a eu lieu la commémoration du dixième anniversaire du jumelage entre Losheim am See, commune de Sarre, en Allemagne, et de La Croix Saint Ouen, dans l'Oise, près de Compiègne. Cette cérémonie a eu lieu en Allemagne, la cérémonie française est pour l'année prochaine.

Nous nous sommes d'abord retrouvés entre amis, ou en familles d'accueil. Personnellement, j'ai évidemment passé la journée du samedi avec mes amis, à manger les spécialités locales, notamment les bons gateaux, et boire du riesling, avant une promenade digestive dans la forêt.

Le samedi soir, dîner dans la salle des fêtes, avec discours. Et le dimanche, cérémonie officielle, avec disours également, musique, etc. Dans ces circonstances, je ne peux jamais oublier l'histoire de nos deux pays.

Mes grands-parents ont souffert deux guerres mondiales. Deux des plus grosses catastrophes de l'histoire de l'humanité. Et mes parents, tout petits, ont subi le traumatisme de la seconde, puisque ils  sont nés au tout début. Prises d'otage, bombardements, maison détruite, faim, réquisitions, pillages, attente du père ou du mari, etc. Le pire que l'on puisse vivre, et que nous, n'ayant connu que la paix et l'abondance, ne pouvons (heureusement) pas comprendre ni imaginer.

De l'autre côté de la frontière, finalement, les mêmes traumatismes, avec, en plus, la culpabilité encore tenace.

Mais dans les ruines encore fumantes, les armes encore chaudes, malgré la haine apparemment insurmontable et les traumatismes encore bien ancrés, quelques hommes, héros de la guerre, sont devenus des héros de la paix. Je veux parler des De Gaulle, des Adenauer, des Schumann, etc. Ces hommes, contre vents et marées, ont eu le courage immense de tendre la main à leur ancien ennemi, et de bâtir une paix solide et durable.

Ils y ont entraîné, presque forcé leurs peuples, qui, malgré toute cette haine emmagasinée pendant des décennies, malgré les souffrances subies, ont répondu positivement, sans se faire prier.

Plusieurs exemples sont pour moi frappants.

Un exemple célèbre, la chanteuse Barbara, qui a subi de plein fouet la barbarie nazie, et qui malgré tout a composé la chanson "Göttingen". Il y a des gens que j'aime à Göttingen, bel et émouvant exemple de pardon et de réconciliation.

Mes parents. Enfants pendant la guerre, père pris en otage, maison détruite, ils sont aujourd'hui heureux de rencontrer et accueillir leurs amis allemands.

Mes grands-parents, qui ont vécu deux guerres en direct, et qui accuillaient à bras ouverts mes correspondants.

Et enfin, un exemple d'héroïsme pacifique : un homme de ma famille, né en 1909. Enfant en 14-18, il habitait au nord de l'Oise. Sa maison se trouvait sur la ligne de front, au point que le puits servait de ravitaillement  tantôt aux Français tantôt aux Allemands, une trève étant systématiquement respectée lors de chaque ravitaillement. Quand sa maison a été détruite, il s'est réugié dans ma famille avec sa mère et sa soeur. Le reste de sa famille est parti dans une autre direction, s'est réfugiée à Noyon, où elle a péri dans le bombardement de la cathédrale.

Mobilisé pendant la Seconde Guerre Mondiale, il s'est retrouvé face à un parachutiste allemand. Il n'avait qu'à appuyer sur la détente pour sauver sa peau, mais il a pris le risque de le faire prisonnier. Jusqu'à la fin de sa vie, il a toujours été fier de montrer sa médaille, et surtout fier de ne pas avoir tué son ennemi.

Il a également toujours accueilli les correspondants allemands.

Je repensais à toutes ces personnes pendant la cérémonie du dixième anniversaire du jumelage, assis entre mes amis allemands, puis debout en train de chanter ensemble l'hymne allemand puis la Marseillaise.

Je pensais aussi que nos deux pays, co-responsables des deux premières guerres mondiales, se devaient d'être co-responsables du retour à la paix et du maintien de cette paix. Cette responsabilité incombe à nos pays et à leurs peuples, c'est à dire vous ou moi, et nous devons faire perdurer cette paix.

A la fin de cette année, mes amis allemands viendront à Paris. Bon repas et bon vin en perspective. La normalité en somme.

Ein Prosit, et une bonne santé à nos deux peuples et à notre amitié.
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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 19:08
Stéphane Heurlier est l'un de mes producteurs préférés. Pourquoi ? Tout simplement parce que je respecte sa démarche et la qualité de ses vins. Ce n'est pas une star, mais un producteur qui fait bien son boulot, courageusement et simplement.

Originaire de l'Oise, il a décidé, par passion, d'acheter deux domaines, le Château La Bretonnière, en Cotes de Blaye, et le Château Tour de Guiet, en Côtes de Bourg. Propriétaire de ces deux domaines depuis le début des années 1990, il produit, à Mazion, près de Blaye, sur 25 hectares, des vins bien faits, de très bonne qualité, très agréables à boire, et à des prix très intéressants. Et ce, avec une démarche qualitative de tout instant.

Ce soir-là, j'avais proposé à la dégustation les vins suivants.*

Château La Bretonnière blanc 2006 (Premières Côtes de Blaye).

Elaboré à base de 70 % de sauvignon et de 30 % de sémillon, il est idéal à boire frais, sur des entrées, des poissons ou des crustacés. Très fruité et floral, il se boit comme du petit lait. Le petit vin plaisir par excellence, je connais même des Bourguignons qui m'en commandent régulièrement, c'est dire !

Buvabilité = 5/5. Le vin à boire en toutes circonstances, sans se prendre la tête, juste pour le plaisir, et qui ne fait pas mal à la tête non plus.

Le prix ? 4,70 € à la propriété en 2007. Qui dit mieux ?

Château La Bretonnière 2007 (Bordeaux clairet).

Merlot - Cabernet sauvignon.

Le vin d'été par excellence. Plus foncé qu'un rosé, il peut se boire avec des grillades. Son nez fruité (fraises et agrumes) et sa bouche présente lui donnent une certaine tenue et une certaine personnalité qui lui permettent de tenir son rang au cours d'un repas.
Etonamment, je le conserve plusieurs années, sans aucun problème. Et ce, alors qu'il est bouché avec des bouchons de liège. Jamais un vin bouchonné, malgré le prix.

Buvabilité = 5/5.

Prix propriété (2007) : 4,70 €.

Il existe également une version fût de chêne de ce vin, mais je trouve l'apport du bois inintéressant, voire même négatif. Cela un vin trop technique, qui perd son aspect plaisir sans rien gagner de plus.

Château La Bretonnière 2003 (Premières Côtes de Blaye).

80 % merlot 20 % cabernet-sauvignon.

Malgré la canicule, ce vin reste fruité, et les tanins sont fins, pas du tout agressifs.

Buvabilité : 4,5/5 (vin rouge tanique, ne peut se boire que comme tel).

Prix : 5,60 €.

Château La Bretonnière 2003 Fût de Chêne.

Le même que le précédent, mais après un passage d'un an dans des fûts de chêne partiellement neufs. Cela lui donne de la complexité, mais le bois n'écrase pas, il se fond. Bien maîtrisé.

Buvabilité : 4/5.

Prix propriété : 8,10 €.

Château Tour de Guiet 2002 (Côtes de Bourg).

Merlot - Cabernet sauvignon.

Moins sur le fruit que le Bretonnière, avec plus de corps. Un vin plus masculin, si cette expression a un sens.

Buvabilité : 4/5.

Prix propriété : 6,10 € pour le millésime 2005.

Château Tour de Guiet Fût de Chêne 2002.

Même traitement que le Bretonnière, avec les mêmes conséquences. Ce vin garde encore un bon potentiel.

Buvabilité : 4/5.

Prix propriété : 8,70 €.



* Les prix indiqués sont les prix propriété en 2007.
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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 21:24
Que fait-on le 15 août à Paris, quand tout est fermé, et que les seuls endroits fréquentés sont justement infréquentables ? Je veux parler des endroits touristiques, où le monde entier a décidé de s'agglutiner.

La meilleure chose est soit de rester chez soi, soit de partir en province, mais là encore, pas question de s'agglutiner sur les routes.

Décision est donc prise de prendre le train jusqu'à Chartres. Le train est plus que bondé, mais le trajet dure 1 h 30. C'est donc supportable, surtout quand on est assis.

A Chartres, première chose à faire, la visite de la cathédrale. Impossible d'expliquer pourquoi, mais c'est l'une de mes préférées. Malgré son manque évident d'entretien, ses pierres qui commencent à noircir, son filet à pigeons au dessus de l'entrée, elle dégage une grande spiritualité.

C'est de plus une oeuvre d'art magnifique, bien que n'étant ni la plus grande ni la plus décorée. Mais elle dégage quelques chose de particulier, peut-être parce qu'elle est à taille humaine, et peut-être aussi par les couleurs uniques de sa lumière.

Ce jour-là, en plus, c'est la grand-messe du 15 août. La vraie messe de Chartres, avec ses fastes et sa pompe. C'ette grand-messe, malgré son maître autel décoré, son clergé en grande tenue, n'est sûrement plus ce qu'elle a dû être du temps de sa splendeur. On sent un côté suranné, et d'ailleurs, les touristes sont plus nombreux que les fidèles.




Il y a tout de même les orgues, les grandes orgues de Chartres, qui remplissent l'espace. Et une fois que les orgues se sont tues, elles continuent à s'exprimer par leur écho, qui se perd entre les colonnes et les piliers, et va mourir dans les recoins des voutes. Pour parler vulgairement, çà a de la gueule, çà en jette, même si ce n'est pas le but recherché. Quoique... ces orgues n'ont-elles pas aussi pour but d'impressionner les fidèles en leur faisant ressentir la toute puissance de Dieu ?

Dans un coin, devant Notre-Dame du Pilier, en toute simplicité, une Indienne en sari prie, à genoux, sous la lumière des vitraux.




Dehors, il y a les cloches, qui saturent l'air de la ville, et font trembler les murs des maisons.

Mais Chartres, c'est aussi une jolie ville, encore moyen-âgeuse, avec ses petites rues tortueuses, ses maisons à colombage, et ses églises Saint-Pierre et Saint-Aignan.

Enfin, Chartres, c'est aussi la maison du Pique-Assiettes. Située à une bonne vingtaine de minutes à pied du centre ville, derrière le grand cimetière, c'est une oeuvre étonnante, réalisée par un homme que la légende a essayé de faire passer pour fou. Mais les bâtisseurs de cathédrales n'étaient-ils pas fous, eux non plus ? Homme simple et croyant, le pique-assiette a entièrement recouvert les murs, extérieurs et intérieurs, de sa maison, et les murs de son jardin, avec des tessons de vaisselle.

Hélas, les photos y sont interdites.

Après un passage par le centre ville pour boire un thé, retour par le train, presque vide. Fin de cette belle journée, finalement ensoleillée.
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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 14:53
J'avais reçu en cadeau un baptème en montgolfière. Après plusieurs annulations pour cause de météo capricieuse, je peux enfin y aller ce 9 août 2008.

Les conditions sont simples : il doit faire beau, avec un minimum de vent pour que le ballon puisse avancer, mais pas trop, pour d'évidentes raisons de sécurité. La météo étant très difficile en région parisienne depuis quelque temps, le rendez-vous est reporté de semaine en semaine, mais il est décidé, quasiment au dernier moment, que je peux voler ce jour-là.

Je retrouve les pilotes et les autres passagers devant la gare de Maintenon, Eure-et-Loire. L'équipe arrive avec deux voitures, tirant chacune une grosse nacelle en osier.

Nous faisons quelques kilomètres, puis nous retrouvons dans un champ. Nous attendons que le vent se stabilise, puis montons les montgolfières. Il faut d'abord déplier les toiles, les remplir d'air à l'aide de gros ventilateurs, puis chauffer l'air. Et enfin, chacun monte dans la nacelle. Il faut maintenir la nacelle au sol, le départ est donc un peu sportif.

Ensuite, le pilote guide l'engin, en le faisant monter ou le laissant descendre. Il ne peut par contre pas intervenir sur la direction, le ballon suivant la masse d'air. Mais de ce fait, nous ne sentons pas le vent, car nous avançons en même temps. On n'entend que le bruit du bruleur, et nous admirons le coucher de soleil sur la Beauce.

1 heure et demie de vol, mais nous ne voyons pas le temps passer. A la tombée de la nuit, nous atterrissons dans un champ. C'est un peu sportif, forcément, car la nacelle ne doit pas trop heurter le sol, mais le ballon ne doit pas repartir. Les voitures nous attendent, avec le champagne.

Moment très agréable, que je recommande. Je mets en lien le site d'Air Pegasus : link

Les nacelles



Dépliage et installation des toiles




































Gonflement des toiles










































Chauffage de l'air



Envol, puis survol de la région




























































































































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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 13:25
Aujourd'hui, dimanche 13 juillet, c'est le dernier jour au Japon. Ce soir, j'ai rendez-vous à Ôsaka pour dîner avec M. En attendant, j'ai décidé de ne pas faire grand chose, c'est à dire de me balader traquillement dans la ville, de faire les boutiques, et de rechercher la fraicheur. De toute façon, je suis à Kyôto, donc il va bien se passer un événement ou un autre.

Je sors de l'hôtel vers 9 heures. Le temps est légèrement couvert, donc il fait un peu moins chaud que les jours précédents (30 au lieu de 35, il faut relativiser). Au premier angle de rue, de nombreuses personnes sont assises par terre ; surtout des hommes autour de la cinquantaine. Par curiosité, je m'approche pour savoir ce qu'il se passe. Ils sont tous venus pour un festival de blue grass, qui accueille chaque années plus de 1 000 personnes. Je discute avec quelques uns. On trinque. Ils m'offrent le sake. A 9 heures du matin, par 30 degrés, sans avoir déjeuné. Mais comme ils sont sympas et que je suis poli, je vide mon gobelet en plastique, tout en discutant. Ils me donnent leurs coordonnées : je suis invité à passer quelques jours chez eux à Nara lors de mon prochain voyage.

Au moment où je les quitte, le soleil réapparaît, et la température monte automatiquement. J'ai la tête qui tourne, le ventre vide, mais je suis content. Vite, je cherche un café pour prendre et le frais, et un petit déjeuner. Je trouve un café à l'entrée de Maruyama kôen, où je peux, en même temps, feuilleter des jolies revues.

Ensuite, visite de l'un des nombreux et superbes temples qui se trouvent derrière Maruyama kôen.



Il y a un enterrement, donc je ne reste pas. Je me dirige vers la ville, en traversant Yasaka jinja. Mais au milieu du sanctuaire, une foule importante, semble attendre quelque chose. A l'entrée du sanctuaire côté est, deux jeunes hommes, en tunique courte et sandales, font rebondir derrière eux une grande tige métallique, qui résonne. L'attente est longue. A l'ombre, un Français, avec sa fille métis (franco japonaise), toute mignonne dans son petit kimono. Une mamie d'Ôsaka, qui ne les connaît pas, lui propose de garder sa fille pendant que lui va faire des photos au soleil dans la foule.

Et soudain, les deux jeunes hommes avancent, suivis de tout un cortège de prêtres en grande tenue, et d'hommes en kimono, agitant leurs éventails. Et 3 garçons, de moins de 10 ans peut-être, habillés et maquillés, protégés par un grand parapluie, et éventés par un large éventail. Au milieu, des jeunes hommes portent des coffres.


Ensuite a lieu une cérémonie dans le santuaire lui-même. La foule attend dehors, à la chaleur ; à l'intérieur, une musique shintô lancinante. Sur le côté, à l'ombre, les porteurs attendent, discutant avec la mamie d'Ôsaka et le père de la petite fille. Dans un autre coin, toujours à l'ombre, plusieurs femmes en kimono, avec une ribambelle d'enfants, également en kimono. Yasaka jinja est écrasé par la chaleur et le bruit des sauterelles.




Après la cérémonie, tout le monde sort du sanctuaire, pour ressortir par la porte de l'est. Enfin, l'un des enfants est sorti, porté par un homme en kimono. A la sortie, un cheval l'attend.















































































Puis la foule s'éparpille, et la vie reprend ses droits dans Yasaka jinja, qui se prépare pour la fête du Gion Matsuri. Dans l'allée qui monte de Shijô, des ouvriers installent les baraques qui vont vendre la nourriture.




















































Je vais ensuite trainer dans Gion, faire les boutiques, me rafraichir dans les cafés. Sur Shijô-Kawaramachi, je croise une maiko. Elle rentre dans une librairie pour acheter des mangas.


Je vais prendre le bus pour aller à la gare, puis à Ôsaka, où je compte me promener un peu. Mais finalement, malgré la chaleur, je décide d'aller à la gare à pied, en passant jeter un dernier coup d'oeil aux chars du Gion Matsuri.

Excellente décision, qui permet à Kyôto de m'offrir un dernier cadeau. Sur Shijô, plusieurs chars sont terminés. Des passerelles ont été aménagées depuis le premier étage des maisons, permettant de monter sur les chars. Pour cela, il faut acheter une amulette comme celle que j'ai achetée la veille au soir. A l'entrée d'une des maisons, on me demande mon amulette, que j'ai oubliée à l'hôtel. On me fait confiance, et je peux rentrer.

A l'intérieur, une exposition de kimonos.



Du premier étage de la maison, on peut monter sur la passerelle en bois, puis sur le char. De nombreux enfants les visitent, accompagnés de leurs parents. En bas, des marchands de thé.








































Dans une des rues perpendiculaires à Shijô Dôri, la foule est encore plus importante. Les passerelles ont été enlevées, et les chars ne peuvent pas être visités, car a lieu une sorte de répétition générale. Sur le toit, deux jeunes hommes sont assis. A l'intérieur, une trentaine de musiciens jouent la musique du Gion Matsuri : une musique faite de percussions aigues et de flutes, très répétitive. A l'avant du char, au dessus de la foule, deux hommes en kimono, tenant un éventail. Et devant, deux grosses cordes, de plusieurs dizaines de mètres de long, tenue par la foule, essentiellement composée d'enfants, avec leurs parents.

Au moment où j'arrive, les deux hommes en kimono poussent des cris en agitant leurs éventails, et la foule commence à tirer les chars, qui s'ébrouent dans une série de craquements. Il faut imaginer ces centaines de personnes, dans une atmosphère très bon enfant, tirant lentement et sans efforts ces mastodontes de 7 tonnes, 35 mètres, tout en bois, à essieus fixes et non dirigeables. En fond sonore, la musique, les cris des "pilotes", les craquements du bois et le bruit de la foule bon enfant.

Les manoeuvres sont simples. Juste devant le char, derrière la foule, des hommes placent une cale en bois pour arrêter le char, ou tapent latéralement sur les roues avec un gros marteau également en bois pour le faire tourner ou le remettre dans son axe.

D'un côté de Shijô, 3 chars, de tailles différentes. De l'autre côté, 2, dont un plus bas, en forme de bateau. Ils se rejoignent au carrefour. Malgré la foule, la circulation de Shijô n'aura presque pas été arrêtée. Lorsque je suis arrivé, il était 15 heures piles. J'ai sorti mon appareil photo, mais un homme m'a fait signe de venir tenir la corde pour tirer avec tout le monde. Les chars sont allés en avant, puis en arrière, puis de nouveau en avant, jusqu'à leur point de départ. Tout s'est arrêté à 16 heures piles. Incroyable organisation, précisions d'horlogerie, digne d'un Shinkansen, dans une sécurité absolue, le tout avec seulement des madriers de bois, des cordes, des éventails et des kimonos. Surprenant Japon.

Les chars







Les manoeuvres






La foule venue admirer et tirer les chars









Une fois les festivités terminées, je me rends tranquillement à la gare, à pied. Dans la rue, un livreur de sake.


Soirée agréable avec M. à Ôsaka. Nous dînons dans une izakaya, puis nous faisons un tour dans Umeda. Hélas, son mari travaille, je ne ferai pas sa connaissance aujourd'hui.
Retour par la train à Kyôto, puis dernière nuit au ryôkan.

14 juillet : départ du ryôkan, bus jusqu'à la gare. Il fait toujours beau. J'ai toujours un pincement au coeur quand je quitte Kyôto, surtout après tout ce que j'y ai vécu. Petit déjeuner à la gare. Le train arrive. Les employés montent pour nettoyer l'intérieur. D'un simple bouton, tous les sièges sont remis dans le bon sens. Je monte dans le train climatisé. Dehors, il fait déjà 35.

L'aéroport du Kansai a été bâti sur la mer, sur une île artificielle. Pour y arriver, le train passe sur un pont impressionnant.

Le voyage se passe bien. Escale à Helsinki. Dans la zone de transit, je découvre un bar à vin, tenu par Peter, un grand type dégarni avec une barbichette. Très bon connaisseur, et très pince sans rire. Des Tchèques essaient tous les champagne. La conversation s'engagent sur l'hiver finlandais.

Question des Tchèques : que boivent les Finlandais l'hiver quand il ne fait presque pas jour ?

Réponse de Peter : l'hiver, on ne boit pas, on dort. Nous avons de très agréables soirées à la maison. Dans ces circonstances exceptionnelles, les couples font preuve d'une imagination insoupçonnée...

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