Le blog de yasaka20

Du côté de ma mère, ma famille a des origines compiagnoises. C'est pouquoi nous y sommes très souvent, ayant une maison de famille sur place.

Depuis 1988, Compiègne est jumelée avec une ville du Japon, Shirakawa, qui se trouve à environ 180 kilomètres au nord de Tokyo. Habitant à Paris, je ne peux pas participer aux activités de ce jumelage.

Toutefois, cette année, étant présent à Pâcques, j'ai pu participer à l'accueil des collégiens de Shirakawa, entre le 22 et le 24 mars.

Rendez-vous était donné, ce samedi 22 mars, en fin d'après-midi, à la mairie de Compiègne, pour accueillir le groupe, en provenance de Roissy. A l'arrivée du car, petite réception, avec collation et discours, dans la grande salle de l'hôtel de ville. Les petits Japonais, épuisés par leur voyage, écoutent poliment, en luttant pour ne pas s'endormir. Par contre, ils se redressent et ouvrent grand les yeux quand l'adjointe aux jumelages leur parle de leur cadeau d'accueil, un cadeau dans la tradition de Pâcques : des chocolats bien sûr, dont les Japonais raffolent à un point difficilement imaginable.

Ensuite, c'est le départ des collégiens avec leurs familles d'accueil. N'ayant pas d'enfants ou d'adolescents à la maison, nous avons préféré accueillir deux Japonais, un seul aurait risqué de s'ennuyer. Nous accueillons donc deux garçons, Yuto et Kota.
Dîner le soir en famille. ils apprécient toute la nourriture que nous leur servons, malgré leur fatigue. Après le repas, mes parents vont à la messe. Je les accompagne, avec Yuto et Kota, juste pour leur montrer une tradition française. Mais nous ne resterons que 10 minutes, juste pour leur montrer un aspect culturel. N'étant personnellement pas fou des messes bien au contraire (comme on dit), et surtout vu leur grande fatigue, je les ramène à la maison pour qu'ils puissent se coucher tôt.

Le lendemain matin, ils sont réveillés de bonne heure. Dès que nous sommes levés, ils sortent de leur chambre, ouvrent les volets comme ils nous ont vus faire, et aident à préparer le petit déjeuner. Ils sont vraiment très bien élevés. Ensuite, promenade en forêt, petit tour sur le marché, puis déjeuner, après la séance des cadeaux. Ils mangent de tout, sauf les carottes rapées. ils reprennent même du rosbeef. Ils goûtent un peu de vin, mais en trempant seulement les lèvres.

L'après-midi, visite en groupe du château de Compiègne et du musée de l'automobile. Je suis toujours révolté de voir à quel point la France laisse ses richesses à l'abandon. La verrière du musée de la voiture a été endommagée lors de la tempête de 1999, et n'a toujours pas été réparée depuis. Quant au château, les pierres tombent des corniches, et les fauteuils de certaines pièces sont carrément élimés.

Le lundi après-midi, réunion à la Maison de l'Europe, pour une après-midi goûter avec les familles, avec démonstrations de calligraphie.

Ils repartirons le mardi matin, pour un court séjour à Paris, après un passage à Pierrefonds.

Séjour dense et fatigant pour ces jeunes, très curieux et très attachants, mais j'espère séjour inoubliable.

Merci à eux pour leur politesse, leur gentillesse et leur curiosité, et merci à Vincent et Patrick pour leur organisation.

Le 15 février 2008 a eu lieu à l'auditorium du Musée Guimet un concert de satsuma biwa.

C'est un instrument japonais à cordes pincées ou grattées (comme une guitare ou une mandoline), les sons étant obtenus non pas avec les doigts, mais avec un large plectre triangulaire en bois.

L'interprète récitait des poèmes épiques du XIIème siècle, une narration de la lutte entre les clans Genji et Heike.

C'est une musique japonaise très ancienne, et très difficile d'accès, même pour les Japonais.

Comme tous les ans, l'ambassade du Japon organise une journée pour les association franco-japonaises.
WAFUTSU, mon association, y participe.
Cela dure toute une après-midi, pendant laquelle on assiste d'abord à un discours, puis à une présentation des différentes associations présentes.
Ensuite, c'est le cocktail, au cours duquel on peut discuter avec les représentants des autres associations.
C'est également l'occasion de déguster de bons sushis et de boire du sake.

Cette réception a lieu à la résidence de l'ambassadeur, rue du Faubourg Saint-Honoré. J'aime bien l'architecture de ce lieu. En façade, se trouve un hôtel particulier, très "Faubourg", et à l'arrière, la résidence proprement dite est un grand bâtiment des années 1970, réalisé par Charlotte Perriand dans les années 1970.

C'est une architecture très épurée, très élégante, inspirée par l'architecture du Japon, où madame Perriand a séjourné entre 1940 et 1942.