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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 14:14

10 jours au Japon début janvier, un gros et super week-end à Cuba début février. Retour sur les rotules, du coup ce blog n'avance plus, et les quelques articles prévus restent au fond du panier. J'ai une liste d'attente de projets d'articles longue comme le bras, mais rien ne sort.

 

Quant au retard, il s'accroit de jour en jour. Pour preuve, le présent article, qui va vous entretenir de ce que j'ai vu au Japon le 1er janvier (oui, 2011, quand même, faut pas exagérer sur le retard).

 

Alors voilà, que s'est-il passé ce 1er janvier pour moi à Tôkyô ?

 

Commençons déjà par le 31 décembre. Rassurez-vous, je ne vais pas vous raconter ma vie, mais juste vous dire que traditionnellement, le 31 décembre, la télévision japonaise passe une émission extrêmement populaire : Kôhaku Utagassen. Cette émission est forcément populaire, vu les moyens dépolyés par la NHK : grande salle de spectacle, grosse artillerie au niveau des décors, des vedettes, des vedettes, encore des vedettes, dans des mises en scène prouvant si besoin en était, que les Japonais ne savent pas faire les choses à moitié. J'ai particulièrement retenu le moment où une chanteuse de henka (chanson traditionnelle), habillée tout en plumes et paillettes argentées, dans une robe à traine immense, s'envole dans un oiseau tout en paillettes argentées, encore plus immense que la robe. Un grand moment, même les Japonais qui passaient la soirée avec moi se sont esclaffés.

 

L'émission était présentée par une charmante jeune femme, très grande. Du coup, elle avait en permanence des chaussures plates pour ne pas trop dépasser les hommes qui l'entouraient. Dommage, des talons hauts auraient été plus seyants, mais ceci est un détail. Quant aux hommes qui présentaient, c'était les membres du groupe ARASHI, que l'on voit partout actuellement. Toutes les 10 minutes, ils changeaient de tenue. Tout y est passé, depuis le kimono blanc jusqu'au smocking doré. Et avec eux, 2 gros singes en peluche, un rouge et un blanc, représentant chacun une équipe : les rouges et les blancs. Au premier rang des spectateurs, une brochette de vedettes de toutes origines, que l'on voit dans les pubs et les dramas. Ce sont eux qui votent pour les rouges ou les blancs.

 

Après l'émission, la télé fait le tour du Japon : Tottori et ses temples recouverts de 2 mètres de neige, le nord du Japon, où des gens passent le réveillon dans un vieux train, le temple Chion In à Kyôto, où des moines font sonner la grosse cloche, les queues devant un temple à Tôkyô, et enfin, un petit reportage depuis le chantier de la Tôkyô Sky Tree, nouvelle tour de Tôkyô, qui doit être achevée en 2012, mais qui a déjà sa mascotte.

 

Après tout çà il est minuit, bisous, akeome, dodo, puis c'est le lendemain matin, le 1er janvier, premier jour d'une nouvelle année. Et que fait-on au Japon ce premier jour ? Eh bien on marque l'événement en faisant des choses pour la première fois de l'année : première calligraphie, premier sake, premier mochi, etc.

 

Par exemple, dès le matin, entre les lapins évoqués dans un précédent article, on a pu voir un reportage sur un concours de calligraphies. Des groupes de collégiennes se sont préparées pendant des semaines, pour réaliser une calligraphie géante. On les voit à l'entrainement (sportif ou militaire), puis on les retrouve le jour J, avec leurs pots de peinture, utilisant de gros pinceaux de 15-20 kilos pour tracer des caractères sur une grande feuille de plusieurs dizaines de m², posée au sol. Plusieurs styles différents, sportif, dansant, etc. Et à la fin, une équipe gagne. Tout le monde pleure, de joie ou de déception, mais c'est un grand moment d'émotion. A la fin, on voit des jeunes filles en pleurs, les mains pleines de peinture bleue, essuyant leurs larmes et se transformant en schtroumpfettes.

 

Sur cette image, on voit une jeune fille traçant un caractère à la peinture dorée.

 

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Après, on a le premier sake de l'année. On voit à la télé, dans les temples ou autres lieux publics, des cérémonies d'ouverture du sake. Des personnes munies d'un maillet en bois cassent le couvercle d'un gros pot à sake, puis tout le monde vient boire une gorgée.

 

Ici, dans le hall de l'hôtel Pacific le Daiba, la queue pour boire le sake nouveau. Au premier plan, le tonneau décoré, et son couvercle cassé.

 

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Je sortais du restaurant, mais j'en ai tout de même bu. Il faut faire honneur aux traditions ! Il en va de même pour le mochi. Le mochi est une pâte de riz gluant. Dans un gros récipient en bois, on fabrique la pâte en tapant à l'aide d'un gros maillet, et en arrosant régulièrement avec de l'eau, jusqu'à obtenir une grosse boule bien collante et bien gluante. On en prélève ensuite des morceaux, que l'on mange avec une pête de haricot rouge, ou dans de la soupe.

Cà colle aux dents, et il faut bien faire attention à bien mastiquer, pour ne pas s'étouffer. Il paraît que des personnes âgées meurent étouffées chaque année. Un vrai étouffe bouddhistes !

 

Sur cette photo, on voit un monsieur taper non pas sur la femme, mais sur le riz situé à l'intérieur du tronc d'arbre. Il faut bien viser le centre du trou, et surtout le moment où la femme qui ajoute l'eau a enlevé sa main. J'ai essayé, sous les OOOOH admiratifs des Japonais.

 

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Ensuite, en version sucrée, çà ressemble à çà : oishisoo !

 

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Derrière, un petit spectacle traditionnel, avec des musiciens, des danseurs masqués et un dragon (parti en coulisses quand j'ai pris la photo : c'est fou comme c'est insaisissables, les dragons !).

 

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Enfin, il faut faire la première visite et la première prière au temple. Et comme il faut la faire le 1er janvier, tout le monde s'y retrouve pour faire la queue. Par exemple, au temple de Narita san, dans le quartier de monzennakachô, il y avait 200 mètres de queue, soit près d'une heure d'attente.

 

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Heureusement, les Japonais sont disciplinés, donc ce n'est pas la bousculade. Qui plus est, de chaque côté de la rue, il y a plein de petites boutiques, donc on peut faire du shopping en attendant. Très important, le shopping au Japon.

 

Tout le quartier est venu prier, avec les enfants, mais aussi les chiens, qui ont mis leur plus beau manteau. Certains ont mis leur kimono de cérémonie.

 

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Après une heure d'attente, on monte les marches, on lance un pièce, on joint les mains, on prie quelques secondes, puis on repart, le coeur soulagé.

 

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Et voilà, le 1er janvier se termine, on peut maintenant penser à ce que l'on va acheter le 2 janvier, premier jour des soldes. Ouah, quelle transition avec l'article suivant !
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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 22:14

Rien de tel qu'un bon teppan'yaki pour commencer l'année. Celui-ci se trouvant à Odaiba, il faut prendre la mouette (c'est à dire la ligne Yurikamome, ou métro automatique de Tôkyô). Depuis Shiodome, on slalome entre les gratte-ciels, on longe la mer, puis on rejoint le Rainbow-bridge, pour traverser la baie de Tôkyô.

 

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Le restaurant Hamayu se trouve au 29ème étage de l'hôtel Grand Pacific Le Daiba, station Daiba. On s'installe au comptoir, devant une grande plaque chaude, face à une grande baie vitrée avec vue sur la baie de Tôkyô. Vue imprenable !
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Le service est bien entendu impeccable, grand restaurant et Japon obligent. Chose surprenante, la serveuse nous attache un grand tablier blanc, afin que l'on ne se tâche pas. Si l'on veut se lever, la serveuse se précipite aussitôt pour nous l'enlever.
Arrive ensuite le cuisinier, qui prépare le repas juste devant les clients.
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D'abord, les poissons et les légumes.
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Vient ensuite la viande. Elle est grillée, puis flambée. Admirez le geste du chef, qui se retire en faisant virevolter son couteau. Du grand art !
Pour finir, voici la préparation du riz à l'ail. D'abord, la préparation de l'ail. On se prend les odeurs en plein nez, on n'en perd pas une miette. Une montagne de sensations.
Ensuite, la cuisson des oeufs
Et enfin, le mélange du tout. Attendez bien la fin de la vidéo, pour voir la cuisson de la sauce : les gestes, le bruit, les arômes : un spectacle total !
Et voilà le résultat final.
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De la vraie cuisine spectacle, vivante, et en plus avec la vue sur la baie. L'année commençait bien.
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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:33

Shiodome est une quartier récent de Tôkyô, construit à la fin des années 1990 et au début des années 2000, près de la gare de Shinbashi. Il comprend plusieurs gratte-ciel, certains mesurant plus de 200 mètres de haut, et oeuvres de grands architectes de renommée mondiale.

 

L'ensemble est construit sur dalle, comme le quartier de La Défense à Paris, mais on peut  accéder depuis la station de Shinbashi, sur la ligne Yamanote. Depuis la rue, plus escaliers donnent accès à la dalle.

 

Voici la vue depuis la sortie de la station Shinbashi. On peut voir, à gauche, le Shiodome City Center, siège de ANA et Fujitsu, et à droite, la Tour Nippon Television. Evidemment, on est au Japon, et les tours en verre n'empêchent pas les jeunes filles de revêtir la kimono, comme par exemple ici, pour le 1er janvier.

 

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Vus de l'autre côté : la rue, la dalle, les immeubles, et en premier plan, le viaduc de la ligne Yurikamome, métro automatique conduisant à Odaiba.

 

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Qu'y a t-il à voir et à faire à Shiodome ? A vrai dire, le 1er janvier, il n'y a pas grand chose à faire. Les entreprises sont fermées, tout comme une bonne partie des magasins et restaurants. L'activité est donc des plus réduites, ce qui permet d'admirer plus facilement l'architecture des immeubles.

Par contre, 1er janvier oblige, les courants d'air étaient glaciaux. Comme à La Défense, finalement.

 

Mes immeubles préférés sont :

 

Le Shiodome City Center, 215,75 mètres, oeuvre de l'architecte irlandais Kevin Roche, achevé en 2003.

 

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Evidemment, avec un soleil radieux, les façades renvoient la lumière, ce qui donne un effet superbe. Il faudrait voir ce que cela donne par temps gris, ou même la nuit.

 

Autre immeuble, tout en finesse, comme une voile de bateau, le siège de Dentsu, 213,34 mètres, construit en 2002 par l'architecte français Jean Nouvel. On peut voir, au pied, les voies de la ligne Yurikamome. Dans sa façade se reflète aussi le Siodome City Center.

 

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Immeubles superbes à mon goût. Ce jour-là, les halls étaients fermés, sauf un, renfermant entre autres l'hôtel Villa Fontaine Shiodome. On peut voir que même les parties communes sont très bien traitées, avec des matériaux de grande qualité et des finitions parfaites, avec sobriété, élégance, sans ostentation. On n'est assurément pas au pays du bling bling.

 

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En contrebas de ces immeubles, la promenade, avec les boutiques, et un écran géant, passant les émissionsde Nippon TV, dont le siège est à côté.

 

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Malgré tout, même le 1er janvier, on peut s'arrêter devant l'horloge astronomique, gros vaisseau spacial tout en métal, d'où sortent des personnages rouillés, des canons, sur fond de musique. On se croirait dans un dessin animé de Ghibli, pour la poésie et le style.

 

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Une fois la visite terminée, je conseille de prendre la ligne Yurikamome, de se placer devant la vitre arrière, pour regarder s'éloigner les gratte-ciel.

 

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Direction : Odaiba.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 21:27

Certes, le Nouvel An chinois n'est pas encore passé, mais au Japon, le Nouvel An avait lieu le 1er janvier, et donc, nous sommes maintenant gouvernés par les lapins.

 

Dès mon arrivée à Tôkyô, le 31 décembre en fin d'après-midi, j'ai su que le tigre allait laisser la place à monsieur Lapin, de nombreuses images de ce joli animal étant affichées un peu partout, sur les rideaux de fer des magasins, sur les publicités, etc.

 

Et comme les Japonais aiment bien ce qui est mignon, qu'ils aiment également les produits dérivés sous toutes leurs formes, on a eu l'impression, dès le jour de l'an, que tous les clapiers du pays avaient été ouverts.

 

Dès le matin, la télé nous présentait des reportages sur notre ami Jeannot : Jeannot chef de gare (la compagnie JR a créé un petit lapin en peluche avec une casquette de chef de gare), Jeannot, dans un parc, Jeannot fait des petits, Jeannot avec des enfants, Jeannot est mignon, Jeannot est kawaii, etc.

 

Ici, des images de Jeannot en gros plan à la télé :

 

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Comme on peut le voir, les Japonais ne faisant pas les choses à moitié, ils ne peuvent se contenter de montrer des vrais lapins. Ils se déguisent, en mettant des oreilles. Le 1er janvier, tous les présentateurs mettent le kimono, mais cela ne les empêche pas de mettre de jolies oreilles de lapin en peluche sur leur tête. Tous. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes. Tous.

 

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Le fait que les Japonais aient la plus longue espérance de vie au monde est donc bien la preuve que le ridicule ne tue pas. On peut se demander par ailleurs quels accessoires sont utilisés pour l'année du cochon, du dragon ou du serpent.

 

Petite parenthèse : sur la gauche de l'écran, en bas, on peut voir les prévisions météo de l'arrondissement, pour la journée, par tranches de 3 heures. Très précis, et surtout, très fiable, car je n'ai jamais constaté de différence entre les prévisions et la réalité.

 

Après çà, tout est prétexte à montrer des lapins, comme ces gâteaux, à la base simples boules blanches :

 

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Ou bien ce petit lapinou, d'une dizaine de centimètres de haut, mangeant sa carotte dans une jardinière sur un trottoir de Tôkyô :

 

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Ensuite, dès le 2 janvier, jour de démarrage des soldes, les lapins sont à l'honneur pour faire du commerce, que ce soit dans les magasins ou même dans la rue.

 

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Sur ce, mes lapins, je vous souhaite une bonne et heureuse année !

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 22:00

Pour tous les amoureux du Japon, de la cuisine et de la cuisine japonaise, tous à vos kiosques, pour vous procurer le dernier numéro de la revue Ulysse, intitulée : "Japon, archipel des saveurs".

 

Je l'ai seulement feuilleté, et il m'a déjà mis l'eau à la bouche. Evidemment, je ne l'ai pas encore lu, car vous pensez bien que je le réserve pour m'accompagner lors de mon séjour très prochain à Tokyo. Mais non, je ne vous nargue pas !

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 16:32

Le Japon semble être devenu à la mode. Beau numéro de novembre de cette revue de design et d'architecture, qui passe en revue les dernières tendances provenant du Japon.

 

Les textes sont intéressants, sortant des clichés habituels, allant au contact de l'esprit esthétique du pays, sans jugement de valeur. Il donne aussi la parole à des Français passionnés du Japon, à des créateurs dont l'oeuvre s'inspire de cette culture japonaise si fascinante.

 

En ouvrant les pages, on se croirait presque submergé par l'ambiance si déroutante de Tôkyô. Bonne lecture, bon voyage !

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 09:50

Il me tendait les bras depuis longtemps à chacun de mes passages dans une librairie. Je le feuilletais alors, puis le refermais en pensant bien fort que décidément, je n'avais plus de place chez moi, et que j'avais déjà beaucoup de livres.

 

Malgré tout, ce qui devait arriver arriva, j'ai fini par craquer pour ce livre, Tôkyô Sanpo, de Florent Chavouet.

 

En 2006, l'auteur décide de suivre sa compagne, qui va passer 6 mois au Japon, et plus précisément à Tôkyô. N'ayant rien de particulier à y faire, il dessine (avec talent) son environnement, la vie quotidienne, la ville sous toutes ses facettes, de ses quartiers commerçants et commerciaux grouillants jusqu'à ses ruelles intimes.

 

Le dessin est faussement naïf et rend surtout à la perfection la vie de Tôkyô. On y retrouve l'atmosphère des grandes artères, la sérénité des quartiers résidentiels, l'extrême chaos et sa paradoxale harmonie, la vie simple au milieu du foisonnement futuriste.

 

Les dessins comme les textes touchent au but, ils sont drôles, attendrissants, et donnent une irrepréscible envie de retrouver le charme de Tôkyô, "la plus belle des villes moches".

 

Un livre indispensable pour découvrir et aimer la plus grande métropole du monde.

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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 18:42

Ce 6 août a eu lieu la commération du bombardement nucléaire d'Hiroshima, dans le Parc de la Paix de cette même ville. C'était le 65ème anniversaire de ce drame.

 

Pour la première fois, les Etats-Unis ont envoyé un représentant, en la personne de John Roos, leur ambassadeur au Japon.

 

C'est un premier pas. On est encore loin des excuses, qui me paraissent indispensables, pour cet acte que je n'hésite pas à considérer comme un crime contre l'humanité. Je ne pense pas non plus que ces excuses viendront bientôt, de la part d'un pays qui n'a pas pour habitude de reconnaître ses torts.

 

Et pourtant, ce serait un point de départ permettant de débloquer la chaîne des réconciliations. Le Japon serait alors dans l'obligation de présenter ses excuses à la Corée dans un premier temps, avant la Chine le jour où ce pays serait redevenu démocratique.

 

Est-il permis d'espérer ?

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 16:53

Il y a des villes envahies pas la voiture et qui ne savent comment y faire face. Paris, pour prendre un exemple proche (de moi), a décidé de dégouter les automobilistes en inventant un jeu vidéo consistant à éviter les vélos venant à contresens (à moins qu'au contraire, on gagne des points en les attrapant, je n'ai pas encore bien compris) puis en remplaçant les places de stationnement par des décharges à motos.

 

Il existe toutefois quelques villes, beaucoup moins développées que Paris, où les voitures ne sont pas tellement nombreuses, du fait que la population y roule encore en vélo. C'est par exemple le cas de Münster, en Allemagne, dont chaque réverbère est occupé par au moins trois bicyclettes. A la gare de Münster, les vélos ne peuvent donc stationner qu'à un seul emplacement, un parking public en sous-sol, prévu à cet effet, et qui serait le plus grand du monde (ou d'Europe, je ne sais plus).

 

La plupart des villes japonaises connaissent le même problème. D'où l'invention des grands parkings publics, comme à la gare de Yamagata, ou des parkings privés sur plusieurs niveaux, comme j'ai pu le voir par exemple à Kyoto.

 

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Evidemment, le premier système permet seulement de regrouper tous les vélos en un seul lieu, légal et payant, mais ne règle pas le problème du manque de place, dans un pays où chaque cm² est compté. Le second système règle partiellement ce problème de place. Disons qu'il le divise par deux.

 

D'où cette nouvelle invention, que j'ai trouvée dans le journal The Guardian (eh oui, je lis tous les jours The Guardian, pourquoi, vous en doutiez ?). Voici le lien pour voir la vidéo de ce système très ingénieux.

 

Vous y verrez que moyennant un abonnement, l'utilisateur accroche une puce à sa monture. Il la présente ensuite devant le garage, qui le range à sa place. Pour récupérer son engin, il suffit de présenter sa carte d'abonné, et le garage recrache le vélo en moins d'une minute. La capacité du système serait de 6 840 vélos.

 

Voilà, je vous laisse apprécier cette vidéo, et pendant ce temps, je vais aller voir à quoi ressemble le site de The Guardian, au cas où me poserait des questions dessus...

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 12:37

Vendredi 23 juillet, l'émission Faut pas rêver nous a présenté le Japon. Cette émission fut un pur plaisir.

 

La plupart des émissions consacrées à ce pays sont faites par des Occidentaux pleins de parti pris et de préjugés, et ne cherchent pas à approfondir. Elles nous montrent donc soit ce que tout le monde connait déjà, soit des phénomènes extrêmement marginaux, dont elles font des généralités.

 

Dans Faut pas rêver, rien de tout cela. Cette émission est sortie des sentiers battus, sans tomber dans le raccoleur. Elle nous a montré des facettes méconnues du Japon, mais non déconnectées de la réalité du pays : courses de cerfs-volants, tournages de films par des personnes âgées, cosplay, la vie près d'un volcan, des joueurs de tambour, un parc naturel, les musiques des gares de Tôkyô, robots de toutes sortes...

 

Très appréciable surtout était le ton de l'émission : Patricia Loison nous a décrit ce qu'elle voyait, sans préjugés, sans snobisme, sans pédanterie, comme quelqu'un qui découvre le pays, avec étonnement, mais en ayant laissé tous ses a priori derrière elle. Beaucoup de sincérité et d'honnêteté dans la démarche. Patricia Loison ne se fait pas passer pour une spécialiste, et ne se comporte pas non plus en Occidentale condescendante. Bravo. De plus, elle donne régulièrement la parole aux autochtones, aux personnes de la rue, à monsieur et madame tout le monde.

 

Et surtout, on suit cette émission avec plaisir, car on sent que Patricia Loison a eu du plaisir a la faire, et a passé un très bon moment. Son plaisir est communicatif.

 

Un petit regret, la quasi absence de la nourriture, élément central dans la culture du Japon, et préoccupation permanente des Japonais. Mais il faut bien faire des choix, et tous les sujets présentés étaient vraiment passionnants.

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