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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 17:38

En France, comme dans tous les pays occidentaux, les séries américaines sont reines. Il peut exister une petite concurrence locale, mais il n'y a qu'à regarder quelques séries françaises pour comprendre qu'avec Julie Lescaut, Sous le Soleil ou Plus Belle la Vie, on ne va pas être les rois de l'export.

 

On est du coup persuadé que ces séries américaines ont envahi le monde entier. Il est donc très surprenant de constater leur quasi absence au Japon, où l'on ne trouve que des productions nationales, et maintenant coréennes, ces dernières étant très à la mode.

 

Les séries japonaises, appelées dramas, sont très populaires, très nombreuses, et couvrent un nombre de sujets très important. Evidemment, on peut voir beaucoup de dramas historiques ou familiaux (ou les deux), avec décors et histoires kitsch, et force larmes et rebondissements tirés par les cheveux. Personne n'y croit mais tout le monde pleure.

 

Autre constante dans les dramas japonais : en plus de pleurer, les héros courent beaucoup. Petite caricature : le héros, assis dans un bar d'Asakusa, est perturbé, car il se pose beaucoup de questions sur ses sentiments. Heureusement, grâce à ses copains (les clients du bar, le patron du bar, le serveur et le cuisinier), il s'aperçoit soudain qu'il est amoureux de l'héroïne, et qu'il doit lui dire absolument, car elle aussi, visiblement, est amoureuse. Il court donc lui annoncer la grande nouvelle, à elle qui attend en larmes, à Kichijôji (22 km, soit un semi-marathon).

 

Certains dramas se contentent de cette intrigue (va t'il lui dire qu'il l'aime ?), mais pour d'autres, ce n'est qu'une trame à une histoire plus complexe. Ce sont mes dramas préférés, parmi ceux que j'ai vus. Attention, la liste n'est pas exhaustive, et devrait s'agrandir au fur et à mesure de mes coups de coeur.

 

BAMBINO

 

Ban Shojo est un jeune apprenti travaillant dans un restaurant italien de Kyûshû. Plein d'enthousiasme et d'ambition, il monte à Tôkyô pour travailler dans un grand restaurant. Là, l'ambiance est tout autre, et il va devoir faire ses preuves pour être accepté. Comme dans beaucoup de dramas, on retrouve le thème de la personne qui doit travailler dur et apprendre avant d'être reconnue par ses pairs.

 

Le héros est joué par Matsumoto Jun, leader du boys band Arashi, que je trouve gentilletn sans plus. On trouve par contre d'autres acteurs et actrices que j'apprécie, comme Karina, Sato Ryuta ou Uchida Yuki.

 

Les plus :

Décrit l'envers du décor d'un grand restaurant.

Donne envie de manger des pâtes.

Rythme soutenu, malgré un sujet qui pourrait être statique.

La fin de chaque épisode, où le sous-che cuisinier, le chef de salle et la fille de grand chef se retrouvent au bar pour discuter et commenter les derniers événements, comme le choeur d'une tragédie grecque.

 

Les moins :

l'acteur principal, un peu lisse.

 

Voici, rien que pour vous, une photo de la promo de Bambino, affichée en face de Q-Front à Shibuya, juste avant sa sortie :

 

Photo-077-copie-1.jpg

 

REAL CLOTHES

 

Amano Kinue, vendeuse passionnée au rayon futon d'un grand magasin, se retrouve recrutée contre son gré au rayon mode, sous les ordres de Jimbo Miki, génie de la mode, et patronne très exigeante. Mal habillée et gaffeuse, elle est d'abord rejetée par ses collègues, avant de se prendre de passion pour son métier et d'être acceptée comme membre à part entière de ce groupe.

 

On retrouve bien entendu le thème du petit ou de la petite jeune qui doit faire ses preuves. On retrouve aussi quelques bonnes actrices, comme Karina ou Kuroki Hitomi.

 

Les plus :

Rythme soutenu, qui tient en haleine.

Des personnages bien typés (Amano, Jimbo Miki ou le chef).

Pas mal d'humour.

Un festival de la mode, donc un régal pour les yeux.

Une excellente Karina, et d'autres actrices fort jolies, comme Natsuki Kato ou Mano Yuko).

 

Les moins :

Je n'en vois pas.

 

DENSHA OTOKO

 

Voilà un drama qui a eu du succès à sa sortie en 2005. Yamada Tsuyoshi est un jeune otaku, timide, moche, brimé chez lui et à son travail. En gros, il a tout du parfait looser rejeté par tous. Pourtant, un soir, dans le métro, il prend la défense d'une jeune femme, grande, belle, élégante, et de bonne extraction.

 

Ces deux-là n'étaient vraiment pas faits pour se rencontrer, mais Yamada va partir à la conquête de la jeune femme, aidé par les membres d'Aladdin Chanel, un forum pour célibataires.

 

Les plus :

Le thème n'est certes pas nouveau, mais la façon de le traiter est originale, surtout pour l'époque (2005).

Un multitude de personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres.

Beaucoup d'humour.

 

Les moins :

Allez, si l'on veut être difficile, l'héroïne, un peu terne, mais c'est vraiment pour être difficile.

 

BOSS

 

Amami Yuki est une policière de talent. De retour des Etats Unis où elle a appris les dernières techniques policières, elle est nommée à la tête d'une équipe spéciale, destinée à enquêter sur des crimes brutaux. Malheureusement, les membres de son équipe ne sont pas les meilleurs, et ses collègues n'apprécient pas qu'une femme puisse leur damer le pion.

 

Sa vie n'est donc pas facile, mais elle a du caractère, et finit toujours par s'en sortir. C'est finalement une série policière relativement classique, pas spécialement innovatrice, mais qui se laisse agréablement regarder, car bien faite, drôle, et interprêtée par de bons acteurs.

 

Les plus :

L'humour.

Un rythme pas forcément très soutenu mais sans temps morts.

De très bons acteurs, avec des personnalités marquées donnant du relief à la série.

 

WATASHITACHI NO KYOKASHO

 

C'est de loin ma série préférée. Kaji est un jeune professeur stagiaire qui vient d'être nommé dans un collège. Il remarque tout de suite une élève intelligente, mais peu assidue aux cours. Peu de temps après, Aizawa Asuka, la collégienne, tombe par la fenêtre. Suicide ? Meurtre ? Asuka a t'elle été victime d'ijime (brimades) ? A l'aide d'une jeune avocate, Kaji va enquêter, malgré les réticences de ses collègues et de sa direction.

 

Une série triste, mais qui tien vraiment la route. Tout y est bien travaillé : scénario, personnages, acteurs, jusqu'à la musique, qui n'a pas été laissée au hasard.

 

Les plus :

Le scénario.

La musique.

Les actrices : Maki Yoko, superbe, et surtout Kanno Miho, à la fois torturée, mystérieuse, froide et sensible.

L'atmosphère, ambigüe et inquiétante.

 

Les moins :

L'acteur principal, Ito Atsushi (héros de Densha Otoko), qui a dû être premier avec félicitations du jury au concours du meilleur pleureur.

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