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14 août 2015 5 14 /08 /août /2015 21:14

J'ai dû attendre mon dixième voyage au Japon pour découvrir ce site, dont je n'avais jamais entendu parler. Pourtant, sans exagérer (je n'exagère jamais), c'est une merveille.

Madame Mihoko KOYAMA disposait de quelques moyens financiers et d'une fort belle collection d'oeuvres d'arts, essentiellement asiatiques. Elle a fondé une secte bouddhiste, dont le but était, en résumé, d'apporter la paix par la contemplation des oeuvres d'art (là, je résume vraiment).

Pour ce faire, elle a choisi un lieu, en pleine nature, dans le parc naturel des montagnes de Shiga, au sud-est de la ville de Kyôto.

Elle a ensuite choisi un architecte pour construire un musée dans ce superbe endroit. L'architecte n'était autre que Ieoh Ming Pei, l'architecte ayant rénové le Louvre et construt la Pyramide.

J'avoue que le résultat est superbe, rappelant le Louvre par le choix des matériaux, mais totalement différent dans l'esprit. Là où le Louvre reste un musée majeur, majestueux, cherchant à en imposer par sa taille et la profusion de ses collections, le Musée Miho est très japonais, dans sa simplicité, la sérénité et la concision de son esthétique, et la précision du choix des oeuvres exposées.

D'emblée, voici le site du musée, plutôt mal fait, d'ailleurs, çà mériterait mieux. Vous y trouverez toutefois les informations pratiques, surtout le moyen de vous y rendre (il faut par exemple 1h30 depuis Kyôto, d'abord en train puis en bus, c'est donc une excursion d'une journée) : http://www.miho.or.jp/french/index.htm

Le jour où nous nous sommes rendus dans ce lieu, il fait plus de 35 degrés à Kyôto, c'était la journée la plus chaude de la semaine, cette journée dans les salles climatisées du musée au milieu de la forêt dans les montagnes a été merveilleuse.

Après un trajet en bus, nous arrivons sur une zone d'accueil, bien aménagée, avec boutique, restaurant... Puis, à pied ou en petite voiture électrique, il faut se diriger vers l'entrée d'un long tunnel, courbe, ne laissant pas voir tout de suite la sortie. Nous sommes hors du temps, les parois métalliques du tunnel reflètent les lumières. A la sortie, il faut passer sur un joli pont à haubans. Nous sommes alors réellement dans un autre univer, face à un bâtiment perdu au milieu de la verdure.

JAPON : LE MUSEE MIHO
JAPON : LE MUSEE MIHO
JAPON : LE MUSEE MIHO
JAPON : LE MUSEE MIHO
JAPON : LE MUSEE MIHO
JAPON : LE MUSEE MIHO

Le bâtiment est simple, et rappelle un sanctuaire shintô. Entouré d'abre, il domine une petite place. Un escalier bordé de lampes permet d'y accéder. L'entrée, tout en verre, est surmontée d'un grand toit. Une porte vitrée, dans laquelle a été dessiné un cercle, s'ouvre sur un hall aux murs et au sol recouverts de pierre de Bourgogne, baigné par un lumière zénithale tamisée.

Le mélange entre le musée du Louvre et l'ambiance "zen", très japonaise, est déroutant. En pénétrant dans ce hall, l'oeil est attiré par le fond, constitué d'une immense baie vitrée, donnant sur la montagne et la forêt, très dense et très verte. Au premier plan, un pin se découpe, tel une peinture orientale. Nous sommes réellement dans un autre monde : un Orient idéalisé.

JAPON : LE MUSEE MIHO
JAPON : LE MUSEE MIHO
JAPON : LE MUSEE MIHO

Le hall est le point le plus haut du musée. Le reste est au rez-de-chaussée ou au sous-sol, afin que le bâtiment se confonde avec la nature. Tout est parfaitement agencé et aménagé, très clair, le restaurant est agréable, et les collections, très belles, sont superbement présentées.

Il faut certes un peu de temps pour s'y rendre, l'excursion prend toute une journée, mais après tout, c'est en endroit qui mérite que l'on prenne son temps. A visiter par une chaude journée de printemps, mais l'hiver sous la neige ou l'automne avec ses feuilles multicolores, ce doit être somptueux. Et je ne parle pas de la période des cerisiers en fleurs, lorsque ces derniers se reflètent dans les arrondis métalliques du tunnel.

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