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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 20:20
Je suis réveillé par le jour, et par un oiseau au chant étonnant. Serait-ce l'oiseau à ressort de Haruki Murakami ? Ma préoccupation du jour : trouver une liaison internet, d'abord pour regarder mes mails, et ensuite pour trouver l'adresse de Gion Horibe. Petit déjeuner au Socksjuice (Starbucks) Coffee sur Shijô près de Yasaka Jinja. Quand on n'a pas le choix...

Après avoir cherché et trouvé mon café internet, je me rappelle que j'ai quelque chose à 11 h 30 ! J'arrive dans le bâtiment en béton à 11 h 25. Je rentre. Quelques personnes se rendent au fond d'un couloir, sans remarquer ma présence. Je me renseigne sur le prix : l'entrée est gratuite. J'ouvre une grande porte, et entre dans un grand théâtre au 3/4 vide.

C'est un concert de geishas. En réalité, ce bâtiment est l'école de musique des geishas de Miyagawa chô, et je suis à l'une de leurs trois auditions annuelles. Les quelques personnes présentes sont les voisins, les amis ou la famille des geishas qui se présentent sur scène. Je suis le seul étranger.

La prestation dure 2 h 30.  La musique ne me passionne pas beaucoup, mais je reste jusqu'au bout, profitant du privilège d'être là. Je discute avec ma voisine, qui m'indique qu'elle est venue exprès de Tôkyô pour voir sa fille, 13 ans, qui a décidé de devenir geisha. La mère n'est pas enchantée de ce choix, mais elle le respecte. La formation semble très difficile. A titre d'exemple, dans la maison de sa fille, trois apprentis ont déjà abandonné en 8 mois.

Le concert lui-même est comme une succession de tableaux, dans lequel les geishas sont alignées sur deux rangs. Elles portent toutes un yukata (kimono de coton léger), sauf une, Kimika, réputée la plus jolie maiko de Kyôto, qui vient faire une apparition. Les instruments sont des cordes (shamisen), des percussions, et la voix. Les premiers tableaux ne comprennent presque que des minarai (apprenties maiko), puis les grades progressent, le dernier tableau ne comportant presque que des geishas.

Entre les tableaux, pendant l'entracte qui dure 5-10 minutes, les minarai ou les maikos qui ont terminé passent dans les rangs pour remercier les personnes venues les voir. Légères et souriantes, elles passent d'une personne à l'autre, en se mettant à leur hauteur, les saluant d'un ravissant "okini" (merci en dialecte du Kansai). On dirait des fleurs. Ou des papillons.

Après le concert, le public sort. Dans le couloir menant à l'extérieur, toutes les maikos et minarai sont là, sur deux rangs, se courbant pour remercier le public. Inoubliable moment de grâce.

A l'extérieur, je discute avec quelques personnes, un groupe de 3 amis, travaillant dans le quartier, et amis avec une ancienne geisha.

Je passe à mon café internet, puis vais réserver une place chez Gion Horibe pour le soir.

Puis je file au Tôfuku ji, très beau temple bouddhiste situé au sud de la gare de Kyôto.Il est constitué d'un ensemble de bâtiments en bois, au milieu d'un grand jardin vallonné couvert d'arbres. Je l'imagine absolument superbe en automne.











































































Au retour, quelques courses, et petit passage par la gare centrale de Kyôto. Contrastant avec l'esprit traditionnel de la ville, la gare est complètement futuriste. Elle est également gigantesque, puisque elle contient un grand magasin Isetan, par ailleurs superbe, de 11 étages, les deux derniers étant entièrement dédiés à des restaurants.







































Puis courses, et promenade. Au bord de la rivière, de nombreuses personnes se reposent paisiblement. A l'arrière, on voit les restaurants et les fameux yukas (terrasses en bois) que j'évoquais dans l'article précédent.




Le soir, dîner chez Gion Horibe. Je m'installe au comptoir, et commande le menu à 8000 yens. Je le vois travailler en discutant avec lui. Il est très sympathique, et je trouve que les parts qu'il me sert sont presque aussi grosses que les parts du couple d'à côté, alors que je suis tout seul.

L'un des serveurs demande au chef l'autorisation de venir me parler. Il vient ensuite timidement me demander si je m'intéresse au foot, et me parle de son intérêt pour le football européen.

A la fin, Horibe Tsutomu me raccompagne à la porte. Comparé à U An, je trouve la cuisine un niveau au dessus, plujs personnelle, et moins chère. A mon avis, un très bon rapport qualité prix, et une excellente introduction à la cuisine kaiseki, dans un cadre design mais sans aucun snobisme. Pour avoir un aperçu de ce qui proposé et pour connaître l'adresse, voici le lien, sachant que j'étais une nouvelle fois trop absorbé à parler et observer pour prendre des notes. Je vous encourage donc vivement à aller sur son site (link).

Fin de la deuxième journée à Kyôto, encore pleine d'événements et de rencontres.
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