Le Touquet un 1er novembre : la ville et ses avenues droites, bordées de maisons chiques, et plantées d'arbres aux feuilles marron. Le ciel est gris, l'atmosphère humide. Les rues commerçantes sont pleines : la bourgeoisie du Nord est venue passer le week-end - courses le matin, promenade sur le front de mer avant de se retrouver en famille devant le repas dominical. L'après-midi se passera au coin du feu, à deviser gentiment, à moins que le soleil invite à une énième promenade alanguie sur la plage.
La plage, justement, est immense, platement infinie. Le ciel et la mer sont vastes, le palette de leurs gris est illimitée. On est à la limite entre la sérénité heureuse et la tristesse du Plat Pays de Brel. La foule a envahi le front de mer et les premiers mètres de la plage. Les cerfs-volants font la course avec le vent. Les chars à voile se découpent sur l'horizon, courant comme des purs sangs. Plus prêt de l'eau, quelques couples se perdent face à l'immensité. Entre les bancs de sable, la mer a laissé des étendues d'eau reflétant le ciel.