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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 12:43
A l'ouest de Nagoya, au début de la péninsule d'Ise, ces deux sites sont à visiter absolument.

D'abord, le sanctuaire d'Ise, site le plus vénéré du Japon. Il est dédié à Amaterasu, déesse du soleil, divinité mère du Japon, de laquelle descendent tous les empereurs. Après avoir garé la voiture, on traverse quelques rues commerçantes, jusqu'à un pont marquant l'entrée du sanctuaire.


A partir de là, plus de commerces, plus de toilettes, on est vraiment dans un lieu sacré. Après ce pont, on traverse un beau jardin, entretenu en permanence par des jardiniers taillant les arbres, montés sur des échelles et chaussés des fameuses chaussures à pouce séparé.



Après ce jardin, on accède à une rivière, qui se fraie un passage entre des collines boisées. C'est par cette rivière que sont acheminés les morceaux de bois servant à la construction du sanctuaire.




Enfin, après avoir traversé une forêt de cryptomeria, on arrive au sanctuaire proprement dit. Et là, déception, on ne peut pas visiter !
On monte un escalier, on arrive sur une terrasse, et on se retrouve face au sanctuaire, caché aux visiteurs par un voile blanc. Les photos sont interdites. Un léger coup de vent soulève le voile, laissant apercevoir le sanctuaire, et ressentir l'âme japonaise.
Jouxtant cet endroit, une esplanade recouverte de cailloux, également inaccessible, est prête à recevoir le nouveau sanctuaire. En effet, les bâtiments sont détruits et reconstruits à côté tous les 20 ans, avec les pièces de bois arrivant par la rivière. Quant aux pièces du sanctuaire démonté, elles sont envoyées dans les autres sanctuaires du Japon. La prochaine reconstruction aura lieu en 2013.

Photo de l'esplanade


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A quelques kilomètres de là, au bord de la mer, se trouvent les fameux rochers de Futamigaura. Considérés comme les dieux parents du Japon, ils sont mariés, et reliés par une corde.
Sur le même site, des petits sanctuaires dédiés au dieu crapaud.
Et à la sortie, des boutiques de souvenirs, comme toujours au Japon. Celles-ci vendent, entre autres, des sucettes (vendues par deux), l'une représentant un sexe d'homme, l'autre un sexe de femme, et ce de façon très explicite. Pas de photo des sucettes, je n'ai pas pu attendre pour les dévorer ;-))




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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 13:11
Personnellement, la première fois que je suis allé au Japon, j'ai d'abord regardé "leur" Shinkansen avec une condescendance chauvine. Et c'est vrai que tous les modèles ne sont pas aussi beau que certains de nos TGV.
Et puis, la première chose qui m'avait surprise, c'est l'incroyable variété des modèles. On connait tous le modèle d'origine, celui qui a été surnommé Bullet Train, le modèle 0, avec son nez rond. Mais il y en a un sacré paquet d'autres.
Autre chose surprenante : le design. Comme toujours, les Japonais osent, sans aucun complexe, développer du matériel avec des designs parfois bien étonnants. Certains sont très réussis, comme la série 500, qui ressemble à un vaisseau spatial de manga, d'autres moins, comme la série 700 et son gros bec de canard. Mais aucun ne laisse indifférent.
Et enfin, dernière chose qui frappe, c'est le service : horaires pratiques, ponctualité incroyable, ballet minuté (dixième de secondé même) des Shinkansen en gare de Tôkyô, propreté à bord, place pour les jambes, sièges toujours dans le sens de la marche, silence à bord, jeunes filles en uniforme rose servant discrètement la nourriture et les boissons, courbette de la jeune à chaque fois qu'elle entre et qu'elle sort du wagon, aménagements pratiques de certains WC, qualité de la nourriture, etc.

Allez, petit voyage au pays du Shinkanse, en photo.

En gare de Tôkyô, séries 300 et 500 côte à côte


Une série 300 toute seule


La fameuse série 700



Série 700 en version Rail Star


Un collector : l'une des dernières série 0, celui de 1964, de loin, de près, puis en train de laisser passer une série 500 (passage de témoin d'une génération à l'autre




Le futur : le maglev, ou train à sustentation magnétique, en maquette à l'exposition universelle de Nagoya en 2005


En gare de Tôkyô, une série E2, desservant le nord


Deux Tsubasa en gare de Yamagata, en versions série 400 et série E3 2000



Une série E3 (à étage), accouplée en gare de Ômiya



A chaque terminus, avant un nouveau départ, le train est complètement nettoyé


Dans les grandes gares, les quais sont protégés. On voit également le couloir pour la file d'attente et les chemins (en jaune) pour les aveugles


On voit ensuite une barrière de protection, qui se ferme quand le train s'en va. Ici, l'arrière d'une série 300




Les panneaux d'affichage du Shinkansen en gare de Shinagawa


Pour terminer, les fameuses boîtes repas servies à bord


Et enfin, toujours à bord du Shinkansen, une publicité avec la charmante Nanako Matsushima (GTO)


Et une vue sur le Mont Fuji.


Bon voyage !!!
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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 19:08
Voilà, après cet article, vous pouvez prendre vos billets et filer à Kyôto !

Encore un endroit superbe et étonnant, cette fois-ci dans le sud-est de la ville. Il faut prendre un train, à la station Keian Sanjô par exemple, direction le sud, et descendre à Fushimi Inari. Là, après 5 minutes de marche, même pas, vous y êtes.

Fushimi Inari, c'est en fait un sanctuaire shintô. Devant, un grand portail ouvre sur une place entourée de plusieurs bâtiments, comme un sanctuaire classique, avec des colonnes rouges. Et derrière, une colline, sur laquelle vous pouvez vous promener pendant 1 à 2 heures, sur des chemins ombragés, entourés de multiples torii.

Mais mieux qu'un long discours, regardez plutôt les images, vous comprendrez.

































Des chaussures de prêtre shintô


La suite du sanctuaire, dédié au dieu renard












































































Voilà, c'est fini pour cette fois-ci avec cette superbe ville de Kyôto. Demain, on prend le train.
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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 21:34
Allez, on reste dans les temples de Kyôto. Vous connaissez tous le Kinkakuji, ou Pavillon d'Or, que vous avez visité avant ou après le Daitokuji. Eh oui, je suis sûr qu'en lisant mon dernier article, vous vous êtes tous précipités à Kyôto pour suivre mon conseil.

Et maintenant, je vous conseille un autre temple. C'est le pavillon d'argent (Gin = argent, Kin = or, comme vous le savez tous). Le personnage important qui a construit ce bâtiment souhaitait le recouvrir d'argent, en réponse à l'autre, recouvert d'or. Hélas, il n'en a pas eu le temps, et le pavillon est aujourd'hui en bois.

Le plus intéressant dans cette visite est le jardin, jardin zen, de pierres et de mousses, avec un promontoire, qui donne une assez jolie vue sur Kyôto. Dans le jardin zen, on peut voir une forme conique en cailloux, symbolisant le mont Fuji. Et plus loin, une petite exposition de toutes les espèces de mousses présentes dans ce jardin. Je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse y en avoir autant !

Pour situer ce temple, c'est très simple, il marque l'extrémité nord du Tetsugaku no michi, ou chemin de philosophie.




















































Alors attention, avant de vous précipiter une nouvelle fois, attendez le prochain article, il parle également d'un temple de Kyôto !
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 19:28
A Kyôto, l'un de mes endroits préférés est le Daitokuji. Moins connu que le Pavillon d'Or et le Ryôanji voisins, sa visite ne doit toutefois pas être évitée. Il a d'ailleurs 3 étoiles dans le Guide Bleu Hachette.
Pour y aller, c'est très simple, il faut prendre le bus 205 et descendre à la station Daitokuji-mae. C'est au nord de Kyôto, plus précisément à l'est du Pavillon d'Or et au nord-ouest du Palais Impérial.

Il s'agit en réalité d'un ensemble de 23 temples zen, dont 7 peuvent être visités. L'ensemble a été fondé au XIVème siècle, mais la plupart des bâtiments datent des XVIème XVIIème siècles.

Parmi eux, le plus réputé est le Daisen In, célèbre pour ses 3 jardins zens, et dont un moine peut vous expliquer les symboliques. Personnellement, j'avais adoré cette visite, alors que le Ryôan ji m'avait un peu laissé sur ma faim. C'est pour çà qu'à chaque fois que je vais à Kyôto, je fais mon maximum pour aller au Daitokuji.

Quelques images, qui je l'espère vous convaincront.
































































































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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 15:39
Les sakuras sont finis depuis un mois. Je souhaitais vous faire partager ce moment de grâce et de beauté unique, avec quelques photos. Presque pas de texte cette fois-ci !

A Kyôto, dans le quartier de Gion































































A Kyôto, dans le Maruyama Kôen


































A Kyôto, au Kyomizu Dera



































A Kyôto, sur le Tetsugaku no michi




















































Au château de Himeji



























































































A Oosaka




C'est quand même beau, n'est-ce pas ? Personnellement, je ne m'en lasse pas !
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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 14:29
Pour ce séjour au Japon, j'avais pris mes billets sur Japan Airlines. 760 € et quelques grains de riz TTC avec 30 kg de bagage, arrivée par un aéroport retour par un autre. Achat du billet en moins de 10 minutes sur internet depuis le bureau. Air France était à... ouf, beaucoup plus !

Vol, à l'aller comme au retour, sur un B777. Alors oui, je sais qu'il ne faut pas le dire trop fort, mais personnellement, je préfère les Boeing aux Airbus. Par exemple, sur l'A330, il y a des gros boîtiers électriques en métal noir entre les sièges, ce qui oblige à ramasser ses pieds sur le côté. Pendant 12 heures, c'est inconfortable, et aussi, çà fait un peu cheap. Bref.

En arrivant dans l'avion (le 777 donc), on traverse d'abord la business, comme sur toutes les compagnies, pour bien nous gâcher le voyage en nous faisant crever de jalousie. Et derrière la business (ou la Premier Economy sur l'un des vols), ce que j'ai d'abord pris pour une Eco améliorée, avec des sièges larges et de la place pour les jambes. Sauf que c'est la classe Eco. Finalement très confortable pour sa catgorie. C'est propre, tout neuf, dans des tons gris clair très sobre, agréable et reposant. Et surtout plus lumineux et moins triste que le gros bleu foncé d'AF.

Service assuré par des hôtesses en uniforme bleu foncé un peu strict. Ah, l'uniforme beige et bleu ciel de Korean Air ! Le service est tout de même attentionné, les hôtesses étant japonaises, donc toujours agréables et souriantes, quelques soient les circonstances et même après 12 heures de vol. Par contre il n'y a pas de Françaises mais des Allemandes (!), toutes basées à Francfort. Elles parlent toutes japonais très correctement, et parfaitement anglais. Parlant couramment allemand, je me suis adressé à elles dans leur langue, c'était plus simple et çà leur a fait plaisir. Et puis dans la langue de Goethe, sushi se dit "sushi", sake se dit "sake", et bière se dit "kirin" :-))

La nourriture justement. A peu près comme partout sur ce genre de vols, un menu occidental et un menu japonais, c'est à dire du riz et du poisson (Japanisches Menü, mit Fisch und Reis, und ein Kirin bitte, dann ein Kaffe OHNE Sahne bitte).

Par contre, en vol intérieur, c'est assez amusant. JAL ayant la plus grosse flotte du monde de 747, on sent qu'ils les utilisent au maximum. Et là, l'aménagement laisse un peu à désirer. Ou alors j'ai eu droit à des spécial touriste. Déjà, il n'y a aucune business. Donc aucune cloison pour séparer les classes. Ce qui donne un avion IIIIIMMMMENSE, avec ses centaines de sièges. Verts et violets lavasse, les sièges, style bar à hôtesses - de terre - années 80 (on en voit dans les films, rassurez-vous, je ne suis jamais allé dans un bar à hôtesses dans les années 80. Trop jeune, bien sûr). J'ai même fait un des vols dans le pont supérieur, également en Eco. On monte l'escalier, c'est assez amusant. Et les casiers à bagage ne sont pas en l'air au dessus du couloir, mais par terre, sous les hublots, à côté des sièges.

Sur l'autre vol, j'étais dans le pont inférieur, avec toujours cette sensation d'immensité, d'autant que l'avion était presque vide. On avait l'impression qu'il y avait plus d'hôtesses que de passagers. Service toujours charmant, mais aucune hôtesse allemande, évidemment, mais ce n'était pas gênant, car au risque de déplaire aux puristes, il n'est pas indispensable d'être allemand ou belge pour bien servir la bière. Surtout la Kirin en canette dans un avion.

Bon, pour finir ce trop long article, est-ce que je recommande JAL ? Réponse : OUI, surtout à ce prix.

Et surtout, surtout, ce qui est unique chez JAL, c'est l'accueil à l'arrivée dans les grands aéroports. Je ne sais pas si c'est toujours comme çà ou s'ils avaient besoin d'occuper leurs dernières arrivantes (avril au Japon est la période des recrutements massifs), toujours est-il qu'à la descente de l'avion en venant de Paris, une trentaine de jeunes filles en uniforme de personnel au sol, toutes parfaitement alignées, accueillait les passagers avec le sourire, et dans une courbette parfaitement synchronisée, criaient en choeur un ravissant et surprenant :

ARIGATÔ GOZAIMASHITAAA !!!
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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 13:25
Aujourd'hui, dimanche 13 juillet, c'est le dernier jour au Japon. Ce soir, j'ai rendez-vous à Ôsaka pour dîner avec M. En attendant, j'ai décidé de ne pas faire grand chose, c'est à dire de me balader traquillement dans la ville, de faire les boutiques, et de rechercher la fraicheur. De toute façon, je suis à Kyôto, donc il va bien se passer un événement ou un autre.

Je sors de l'hôtel vers 9 heures. Le temps est légèrement couvert, donc il fait un peu moins chaud que les jours précédents (30 au lieu de 35, il faut relativiser). Au premier angle de rue, de nombreuses personnes sont assises par terre ; surtout des hommes autour de la cinquantaine. Par curiosité, je m'approche pour savoir ce qu'il se passe. Ils sont tous venus pour un festival de blue grass, qui accueille chaque années plus de 1 000 personnes. Je discute avec quelques uns. On trinque. Ils m'offrent le sake. A 9 heures du matin, par 30 degrés, sans avoir déjeuné. Mais comme ils sont sympas et que je suis poli, je vide mon gobelet en plastique, tout en discutant. Ils me donnent leurs coordonnées : je suis invité à passer quelques jours chez eux à Nara lors de mon prochain voyage.

Au moment où je les quitte, le soleil réapparaît, et la température monte automatiquement. J'ai la tête qui tourne, le ventre vide, mais je suis content. Vite, je cherche un café pour prendre et le frais, et un petit déjeuner. Je trouve un café à l'entrée de Maruyama kôen, où je peux, en même temps, feuilleter des jolies revues.

Ensuite, visite de l'un des nombreux et superbes temples qui se trouvent derrière Maruyama kôen.



Il y a un enterrement, donc je ne reste pas. Je me dirige vers la ville, en traversant Yasaka jinja. Mais au milieu du sanctuaire, une foule importante, semble attendre quelque chose. A l'entrée du sanctuaire côté est, deux jeunes hommes, en tunique courte et sandales, font rebondir derrière eux une grande tige métallique, qui résonne. L'attente est longue. A l'ombre, un Français, avec sa fille métis (franco japonaise), toute mignonne dans son petit kimono. Une mamie d'Ôsaka, qui ne les connaît pas, lui propose de garder sa fille pendant que lui va faire des photos au soleil dans la foule.

Et soudain, les deux jeunes hommes avancent, suivis de tout un cortège de prêtres en grande tenue, et d'hommes en kimono, agitant leurs éventails. Et 3 garçons, de moins de 10 ans peut-être, habillés et maquillés, protégés par un grand parapluie, et éventés par un large éventail. Au milieu, des jeunes hommes portent des coffres.


Ensuite a lieu une cérémonie dans le santuaire lui-même. La foule attend dehors, à la chaleur ; à l'intérieur, une musique shintô lancinante. Sur le côté, à l'ombre, les porteurs attendent, discutant avec la mamie d'Ôsaka et le père de la petite fille. Dans un autre coin, toujours à l'ombre, plusieurs femmes en kimono, avec une ribambelle d'enfants, également en kimono. Yasaka jinja est écrasé par la chaleur et le bruit des sauterelles.




Après la cérémonie, tout le monde sort du sanctuaire, pour ressortir par la porte de l'est. Enfin, l'un des enfants est sorti, porté par un homme en kimono. A la sortie, un cheval l'attend.















































































Puis la foule s'éparpille, et la vie reprend ses droits dans Yasaka jinja, qui se prépare pour la fête du Gion Matsuri. Dans l'allée qui monte de Shijô, des ouvriers installent les baraques qui vont vendre la nourriture.




















































Je vais ensuite trainer dans Gion, faire les boutiques, me rafraichir dans les cafés. Sur Shijô-Kawaramachi, je croise une maiko. Elle rentre dans une librairie pour acheter des mangas.


Je vais prendre le bus pour aller à la gare, puis à Ôsaka, où je compte me promener un peu. Mais finalement, malgré la chaleur, je décide d'aller à la gare à pied, en passant jeter un dernier coup d'oeil aux chars du Gion Matsuri.

Excellente décision, qui permet à Kyôto de m'offrir un dernier cadeau. Sur Shijô, plusieurs chars sont terminés. Des passerelles ont été aménagées depuis le premier étage des maisons, permettant de monter sur les chars. Pour cela, il faut acheter une amulette comme celle que j'ai achetée la veille au soir. A l'entrée d'une des maisons, on me demande mon amulette, que j'ai oubliée à l'hôtel. On me fait confiance, et je peux rentrer.

A l'intérieur, une exposition de kimonos.



Du premier étage de la maison, on peut monter sur la passerelle en bois, puis sur le char. De nombreux enfants les visitent, accompagnés de leurs parents. En bas, des marchands de thé.








































Dans une des rues perpendiculaires à Shijô Dôri, la foule est encore plus importante. Les passerelles ont été enlevées, et les chars ne peuvent pas être visités, car a lieu une sorte de répétition générale. Sur le toit, deux jeunes hommes sont assis. A l'intérieur, une trentaine de musiciens jouent la musique du Gion Matsuri : une musique faite de percussions aigues et de flutes, très répétitive. A l'avant du char, au dessus de la foule, deux hommes en kimono, tenant un éventail. Et devant, deux grosses cordes, de plusieurs dizaines de mètres de long, tenue par la foule, essentiellement composée d'enfants, avec leurs parents.

Au moment où j'arrive, les deux hommes en kimono poussent des cris en agitant leurs éventails, et la foule commence à tirer les chars, qui s'ébrouent dans une série de craquements. Il faut imaginer ces centaines de personnes, dans une atmosphère très bon enfant, tirant lentement et sans efforts ces mastodontes de 7 tonnes, 35 mètres, tout en bois, à essieus fixes et non dirigeables. En fond sonore, la musique, les cris des "pilotes", les craquements du bois et le bruit de la foule bon enfant.

Les manoeuvres sont simples. Juste devant le char, derrière la foule, des hommes placent une cale en bois pour arrêter le char, ou tapent latéralement sur les roues avec un gros marteau également en bois pour le faire tourner ou le remettre dans son axe.

D'un côté de Shijô, 3 chars, de tailles différentes. De l'autre côté, 2, dont un plus bas, en forme de bateau. Ils se rejoignent au carrefour. Malgré la foule, la circulation de Shijô n'aura presque pas été arrêtée. Lorsque je suis arrivé, il était 15 heures piles. J'ai sorti mon appareil photo, mais un homme m'a fait signe de venir tenir la corde pour tirer avec tout le monde. Les chars sont allés en avant, puis en arrière, puis de nouveau en avant, jusqu'à leur point de départ. Tout s'est arrêté à 16 heures piles. Incroyable organisation, précisions d'horlogerie, digne d'un Shinkansen, dans une sécurité absolue, le tout avec seulement des madriers de bois, des cordes, des éventails et des kimonos. Surprenant Japon.

Les chars







Les manoeuvres






La foule venue admirer et tirer les chars









Une fois les festivités terminées, je me rends tranquillement à la gare, à pied. Dans la rue, un livreur de sake.


Soirée agréable avec M. à Ôsaka. Nous dînons dans une izakaya, puis nous faisons un tour dans Umeda. Hélas, son mari travaille, je ne ferai pas sa connaissance aujourd'hui.
Retour par la train à Kyôto, puis dernière nuit au ryôkan.

14 juillet : départ du ryôkan, bus jusqu'à la gare. Il fait toujours beau. J'ai toujours un pincement au coeur quand je quitte Kyôto, surtout après tout ce que j'y ai vécu. Petit déjeuner à la gare. Le train arrive. Les employés montent pour nettoyer l'intérieur. D'un simple bouton, tous les sièges sont remis dans le bon sens. Je monte dans le train climatisé. Dehors, il fait déjà 35.

L'aéroport du Kansai a été bâti sur la mer, sur une île artificielle. Pour y arriver, le train passe sur un pont impressionnant.

Le voyage se passe bien. Escale à Helsinki. Dans la zone de transit, je découvre un bar à vin, tenu par Peter, un grand type dégarni avec une barbichette. Très bon connaisseur, et très pince sans rire. Des Tchèques essaient tous les champagne. La conversation s'engagent sur l'hiver finlandais.

Question des Tchèques : que boivent les Finlandais l'hiver quand il ne fait presque pas jour ?

Réponse de Peter : l'hiver, on ne boit pas, on dort. Nous avons de très agréables soirées à la maison. Dans ces circonstances exceptionnelles, les couples font preuve d'une imagination insoupçonnée...

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 21:36
Ce matin, je sors de l'hôtel à 9 h 00. Il fait beau, et la chaleur est déjà accablante. Cà promet. Mais c'est vrai que le Japon n'a pas de décalage par rapport au soleil, alors que la France est en avance de 2 heures en été. Mais il fait tout de même très chaud.

Cette fois-ci, au lieu de passer par Maruyama kôen, je me perds dans les charmantes et ravissantes ruelles derrière l'hôtel. Elles sont bordées de murs en bois ou en pierre, certains laissant deviner l'entrée plus ou moins mystérieuse d'un restaurant ou d'un hôtel haut de gamme.













































































Le petit déjeune pris, je fais une halte pour voir l'ouverture du Takashimaya de Shijô-Kawaramachi. Quelques personnes attendent devant l'entrée, et l'on voit à l'intérieur les employés se préparer, finir de nettoyer leur stand, se positionner devant, sous le contrôle du chef. Près de l'entrée, les deux hôtesses, en yukata, se préparent également.

5 minutes avant l'heure, l'une d'elles vient, ouvre un battant de la porte en verre, sort, et donne les dernières indications : ouverture dans 5 minutes, promotions du jour, etc., le tout doublé en signes pour les sourds-muets. Elle repart, laissant le battant ouvert. Les clients attendent, très disciplinés.

Puis c'est l'heure de l'ouverture. Tout est millimétré, précis, mais très poli. Les clients entrent calmement, sous les courbettes des vendeuses placées devant les stands. Cela ressemble à un jeu de dominos, c'est assez impressionnant. Il se passe la même chose le soir, quand sortent les derniers clients.

Ensuite, j'ai décidé de visiter Nishiki, le marché central de Kyôto, où paraît-il les chefs des meilleurs restaurants vont s'approvisionner. Rien à voir avec Tsukiji, le gigantesque marché aux poissons de Tôkyô. Ici, c'est juste un passage couvert, avec des petites boutiques. Très peu de monde quand j'arrive, mais les visiteurs vont arriver petit à petit.

Un poissonnier



Un marchand d'algues


Un marchand de légumes saumurés


D'autres légumes



Des brochettes



Des tsukudani (produits de la mer marinés dans de la sauce de soja, du sucre et du sake)


Des chirimens (poissons microscopiques)


Ensuite, promenade, courses à travers Kyôto, avec plusieurs arrêts dans des cafés pour me rafraîchir, avec la clim et les boissons fraiches.

A l'entrée de la station de métro devant l'hôtel de ville, dans la galerie marchande, le concert d'un musicien, qui siffle des grands airs classiques, présenté par deux jeunes filles charmantes. Complètement kitsch, mais la performance est quand même à souligner.


Entre l'hôtel de ville et Shijô, se trouvent des galeries marchandes très fréquentées, mais aussi des rues avec pas mal de commerces branchés. Beaucoup ont des noms en pseudo français.



Je recherche toujours le frais en faisant les boutiques. Sur Kawaramachi, un magasin d'habits propose un nombre incroyable de noms en "franponais" (ensemble de mots français sortis de leur contexte, ou de faux mots français, donc sans aucune signification).



Sur Kawaramachi, une boutique.  Les clients ont enlevé leurs chaussures et les ont laissées sur le trottoir, en toute sécurité.



Sur la rivière, des photographes amateurs, très bien outillés, comme tous les photographes amateurs japonais, photographient des oiseaux, en plein centre ville.





Dans Yasaka Jinja, des femmes en kimono se purifient. Pendant ce temps, la foule prie devant le bâtiment principal du sancuaire. Il faut mettre une pièce dans le grand coffre en bois, secouer la grosse corde pour remuer la grosse boule de métal dans laquelle se trouve des objets faisant du bruit.




Et derrière, un pousse-pousse (en japonais, jinrikisha, ce qui a donné le mot rickshaw) pour promener les touristes.



Sur Shijô, les magasins sont pleins. Il y a même la queue dans la rue. Comme la rue n'est bien entendu pas climatisée, des employés rafraichissent les clients restés à l'extérieur en les éventant.

Dans Hanamikoji, des jeunes en yukata s'amusent en regardant les photos qu'ils ont prises sur leur téléphone.



Je vais ensuite faire un tour du côté des chars. La plupart sont presque terminés. Sur Shijô et dans les rues adjacentes, une foule nombreuse vient les admirer : des familles, des jeunes femmes en yukata, et même les deux livreurs d'un restaurant.



















































Chaque char est affecté à une maison, et devant chacune d'elles, des tables et des personnes sont installées, vendant des objets, notamment des sortes de grosses amulettes en paille tressée. J'en achète une.




C'est ensuite l'heure de dîner. Je vais trainer du côté de Miyagawa-chô, où j'ai repéré un endoit où l'ambiance a l'air bonne. C'est en réalité un bar, du nom de Kisui. Au premier étage se trouve un restaurant, Mamoriya, où j'ai pu dîner, entre autres des sashimis, pour un prix très correct. Ce restaurant est tenu par un jeune chef, très sympathique.

Je suis ensuite descendu boire un ume shû au bar, tenu par Setsuko, la soeur du chef du restaurant. Très dynamique, elle donne une bonne ambiance à son bar, mettant les clients très à l'aise. Tous les clients et moi avons dû trinquer tous ensemble, et en français, dans l'hilarité générale, le mot "chin-chin" signifiant "zizi" en japonais. Voici le site de cet endroit : link

Ensuite, un vieux grognon et raleur vient s'installer à côté de moi. Nous discutons du projet de Bertrand Delanoe de construire des tours à Paris. Il est contre, je suis pour. Pour finir, il me demande ce que je bois, et à son air désapprobateur, je comprends vite qu'il n'aime pas le ume shû. Il commande du sake pour moi, me l'offre, paie et s'en va.

Je continue en discutant avec Setsuko. Au fil de la conversation, je lui raconte que je suis venu dans ce quartier par intérêt pour le monde des geishas. Elle me montre un beau livre de photos de geishas. C'est un des clients, installé au bar, qui lui a offert. Ce client demande à Setsuko de m'offrir le livre, il lui en achètera un autre. Deux cadeaux en une soirée !

Quand je pars, Setsuko, comme à tous ses clients, vient me raccompagner à l'extérieur pour me saluer. Je rentre au ryôkan, mon livre sous le bras.
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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 20:20
Je suis réveillé par le jour, et par un oiseau au chant étonnant. Serait-ce l'oiseau à ressort de Haruki Murakami ? Ma préoccupation du jour : trouver une liaison internet, d'abord pour regarder mes mails, et ensuite pour trouver l'adresse de Gion Horibe. Petit déjeuner au Socksjuice (Starbucks) Coffee sur Shijô près de Yasaka Jinja. Quand on n'a pas le choix...

Après avoir cherché et trouvé mon café internet, je me rappelle que j'ai quelque chose à 11 h 30 ! J'arrive dans le bâtiment en béton à 11 h 25. Je rentre. Quelques personnes se rendent au fond d'un couloir, sans remarquer ma présence. Je me renseigne sur le prix : l'entrée est gratuite. J'ouvre une grande porte, et entre dans un grand théâtre au 3/4 vide.

C'est un concert de geishas. En réalité, ce bâtiment est l'école de musique des geishas de Miyagawa chô, et je suis à l'une de leurs trois auditions annuelles. Les quelques personnes présentes sont les voisins, les amis ou la famille des geishas qui se présentent sur scène. Je suis le seul étranger.

La prestation dure 2 h 30.  La musique ne me passionne pas beaucoup, mais je reste jusqu'au bout, profitant du privilège d'être là. Je discute avec ma voisine, qui m'indique qu'elle est venue exprès de Tôkyô pour voir sa fille, 13 ans, qui a décidé de devenir geisha. La mère n'est pas enchantée de ce choix, mais elle le respecte. La formation semble très difficile. A titre d'exemple, dans la maison de sa fille, trois apprentis ont déjà abandonné en 8 mois.

Le concert lui-même est comme une succession de tableaux, dans lequel les geishas sont alignées sur deux rangs. Elles portent toutes un yukata (kimono de coton léger), sauf une, Kimika, réputée la plus jolie maiko de Kyôto, qui vient faire une apparition. Les instruments sont des cordes (shamisen), des percussions, et la voix. Les premiers tableaux ne comprennent presque que des minarai (apprenties maiko), puis les grades progressent, le dernier tableau ne comportant presque que des geishas.

Entre les tableaux, pendant l'entracte qui dure 5-10 minutes, les minarai ou les maikos qui ont terminé passent dans les rangs pour remercier les personnes venues les voir. Légères et souriantes, elles passent d'une personne à l'autre, en se mettant à leur hauteur, les saluant d'un ravissant "okini" (merci en dialecte du Kansai). On dirait des fleurs. Ou des papillons.

Après le concert, le public sort. Dans le couloir menant à l'extérieur, toutes les maikos et minarai sont là, sur deux rangs, se courbant pour remercier le public. Inoubliable moment de grâce.

A l'extérieur, je discute avec quelques personnes, un groupe de 3 amis, travaillant dans le quartier, et amis avec une ancienne geisha.

Je passe à mon café internet, puis vais réserver une place chez Gion Horibe pour le soir.

Puis je file au Tôfuku ji, très beau temple bouddhiste situé au sud de la gare de Kyôto.Il est constitué d'un ensemble de bâtiments en bois, au milieu d'un grand jardin vallonné couvert d'arbres. Je l'imagine absolument superbe en automne.











































































Au retour, quelques courses, et petit passage par la gare centrale de Kyôto. Contrastant avec l'esprit traditionnel de la ville, la gare est complètement futuriste. Elle est également gigantesque, puisque elle contient un grand magasin Isetan, par ailleurs superbe, de 11 étages, les deux derniers étant entièrement dédiés à des restaurants.







































Puis courses, et promenade. Au bord de la rivière, de nombreuses personnes se reposent paisiblement. A l'arrière, on voit les restaurants et les fameux yukas (terrasses en bois) que j'évoquais dans l'article précédent.




Le soir, dîner chez Gion Horibe. Je m'installe au comptoir, et commande le menu à 8000 yens. Je le vois travailler en discutant avec lui. Il est très sympathique, et je trouve que les parts qu'il me sert sont presque aussi grosses que les parts du couple d'à côté, alors que je suis tout seul.

L'un des serveurs demande au chef l'autorisation de venir me parler. Il vient ensuite timidement me demander si je m'intéresse au foot, et me parle de son intérêt pour le football européen.

A la fin, Horibe Tsutomu me raccompagne à la porte. Comparé à U An, je trouve la cuisine un niveau au dessus, plujs personnelle, et moins chère. A mon avis, un très bon rapport qualité prix, et une excellente introduction à la cuisine kaiseki, dans un cadre design mais sans aucun snobisme. Pour avoir un aperçu de ce qui proposé et pour connaître l'adresse, voici le lien, sachant que j'étais une nouvelle fois trop absorbé à parler et observer pour prendre des notes. Je vous encourage donc vivement à aller sur son site (link).

Fin de la deuxième journée à Kyôto, encore pleine d'événements et de rencontres.
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