Le blog de yasaka20

Les Japonais utilisent beaucoup le furoshiki. Qu'est-ce qu'un furoshiki ? C'est une sorte de carré Hermès, mais beaucoup plus pratique. Il est en coton, donc plus résistant, peut facilement se laver, et il coûte surtout moins cher. Résultat, l'usage qui en est fait n'est pas du tout le même.

Dans la réalité, il est possible d'en trouver de plusieurs matières, comme la soie, et de plusieurs tailles. Ceux de la maison Kakefuda sont en coton, et mesurent près d'1,10 mètre de côté.

Grâce à des techniques de pliage, on peut les transformer en sac, en bourse, ils peuvent aussi servir à emballer des boîtes, ou à transporter des bouteilles. Les usages sont en réalité nombreux. Le décor étant soigné, on peut tout aussi bien les utiliser en foulards, ou même en nappe de pique-nique.

Dans la boutique, les employés peuvent vous faire des démonstrations, et un petit mode d'emploi en anglais est fourni lors de l'achat.

Pour de plus amples renseignements, voici leur site internet. Pour les nombreuses personnes ne lisant pas le japonais, voici un site internet en anglais.

Je souhaitais visiter ce jardin depuis de nombreuses années - en réalité depuis mon premier voyage au Japon, en 2003. Certes, à Kyôto, les jardins ne manquent pas, qu'ils soient de mousse ou de pierre, ou des deux. Toutefois, celui-ci semblait très réputé - et difficile d'accès.

Il faut en effet réserver à l'avance, et se présenter à une heure prévue, ce qui est un inconvénient au cours d'un voyage où l'on adapte ses visites à la météo. Qui plus est, sa localisation n'est pas optimale, aucun train ni métro ne le desservant. Cette fois-ci, j'ai décidé de réserver depuis Paris, et de me rendre au temple en taxi (depuis le Pavillon d'Or, par depuis Paris).

Arrivé en avance, j'ai bu un café dans un petit salon de thé, en mangeant un "Chiffon cake" maison. Puis je me suis rendu dans le temple. Il faut savoir que la visite est relativement longue, car elle comprend au préalable une séance de calligraphie. Tous les touristes sont alignés, assis sur un coussin posé à même le sol, depuis une table extrêmement basse.

Un moine donne à chacun un texte en kanji, qu'il faut recopier à l'aide d'un pinceau et d'encre. Je plains les touristes qui ne sont pas souples (comme moi) et qui n'ont aucune idée de la façon de tracer des kanji. A côté de moi, un couple de Français avait l'air perdu. La femme pensait qu'il serait plus facile de réaliser l'exercice en connaissant la signification du texte. Je lui ai dit qu'il s'agissait d'un proverbe zen, que l'on pouvait traduire par "pierre qui roule n'amasse pas mousse". Elle n'a pas eu l'air convaincu.

Une fois la calligraphie terminée, on pose son papier devant l'autel, en faisant un voeu. Compte tenu de la souffrance ressentie par mes jambes et de l'effort fourni pour écrire jusqu'au bout, ce serait injuste que mon voeu ne soit pas exaucé.

Une fois la calligraphie réalisée, on peut aller se dégourdir les jambes en allant visiter le jardin - après tout, on est aussi venu pour çà, d'autant que le ticket d'entrée est d'environ 30 €.

Comme il est difficile de le voir sur les photos, le jardin est vraiment magnifique et vaut la visite. Que manquait-il ce jour-là pour que mes photos soient belles ? En dehors du talent du photographe, qui est constant, il manquait quelques rayons de soleil, et surtout de la verdure. Je suppose qu'en été, quand l'humidité ambiante est à son comble, le jardin doit être plus beau et présenter davantage de relief.

La beauté de ce lieu réside dans le jeu des verts des innombrables espèces de mousses, le jeu des ombres, pénombres et lumières créées par les arbres, et le jeu des reflets dans l'eau de tous ces éléments végétaux. Un vrai régal.

La magie de ce jardin réside également dans le fait qu'il donne l'impression d'être complètement naturel. Pourtant, certains éléments, comme les ponts, montrent qu'il a été composé, en recherchant la perfection que seule la nature aurait pu créer.

Les différents groupes d'arbre donnent aussi des effets de perspective, apportant de la profondeur et du mystère aux arrière-plans. Ils accentuent artificiellement les distances.

Contrairement au Daigo-ji, Fushimi Inari fait partie des lieux les plus touristiques de la ville. C'est en effet un sanctuaire particulièrement beau, possédant une forte identité visuelle : ses allées de torii rouges l'ont rendu très célèbre.

Il est constitué d'une première partie, relativement plate, comprenant de nombreux bâtiments, tous rouges, dédiés soit au culte, soit au commerce. Au milieu, se dresse le bâtiment principal, où ont lieu les cérémonies et les offrandes. Lors de mon passage, les commerçants avaient déposé des offrandes de produits alimentaires : fruits, sake, et même poissons. Le dieu inari protègerait en effet les récoltes, notamment le blé et le riz.

Le sanctuaire comporte également de nombreuses images et statues du dieu renard, le maître des lieux.

Comme on le voit sur la photo précédente, le sanctuaire est aussi couvert de nombreuses tombes, construites dans la montagne. Sur toutes ces tombes, il est possible de déposer des petits torii rouges, que l'on achète à l'entrée du sanctuaire.

Il est également possible d'acheter des torii de toutes tailles, à tous les prix, les plus grands, coûtant plusieurs dizaines de milliers d'euros étant en général acquis par des entreprises, et plantés dans les rangées qui ont rendu ce sanctuaire célèbre.

Le sud de Kyôto est surtout connu des touristes pour le sanctuaire Fushimi Inari, dédié au dieu Renard. Les touristes s'arrêtent parfois aussi au Tôfuku-ji, superbe temple à une station de train de Fushimi. Mais un peu plus vers le sud, se trouve aussi le Daigo-ji, dont je n'avais jamais entendu parler.

Accessible par le métro, il est situé au milieu d'un quartier résidentiel, aéré mais sans intérêt touristique. Il faut marcher 10 minutes depuis la station de Daigo. C'est peut-être pour ces raisons que ce temple est méconnu ?

C'est pourtant un important ensemble de temples, classé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

En 1598, Toyotomi Hideyoshi organisa un hanami avec 1 300 personnes. Depuis, un défilé costumé est organisé le deuxième dimanche d'avril (Ho taiko hanami gyôretsu). Cette année, le dimanche 8 avril, le temps était magnifique. Je considère que ce temple est méconnu des touristes, mais finalement, le métro était bondé, et le nombre de visiteurs considérable.

Dès l'entrée, la queue était importante, ainsi que dans les allées desservant les différents temples. La foule était également compacte dans la partie comprenant les yatai, et les queues devant chaque temple étaient interminables. Je n'en ai donc visité aucun, me contentant de déambuler dans les allées sous les multiples sakura en attendant la parade costumée.

Beaucoup de monde pour la parade, mais j'avais réussi à ne pas être trop mal placé, juste à l'endroit où le défilé montait les marches pour passer la grande porte. Devant moi, plusieurs rangées de personnes âgées, heureusement assises sur des sièges.

A l'arrivée à l'aéroport de Narita, j'ai vu cette affiche, également placardée dans le métro. Elle représente des carpes qui sortent de l'eau, symbole du Japon qui souhaite se remettre au plus vite des catastrophes du 11 mars 2011.

C'est une campagne financée par l'office de tourisme qui espère attirer les étrangers, après une baisse, entre 2010 et 2011,  de 50 % de la fréquentation touristique, retombée au niveau de 2003-2004.

Une volonté de repartir de l'avant, et de ne jamais se laisser abattre. Le slogan : "Japan, rising again - thank you for your support".